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RDC : la conjoncture économique et financière présentée au Conseil des ministres !

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Conjoncture éco

Le Ministre des Finances intervenant sur la conjoncture économique et financière du pays a indiqué la tendance haussière des cours de principaux produits d’exportation de la République Démocratique du Congo. Ci-dessous, l’extrait du compte – rendu de la réunion :

En effet, au 16 mars 2018, les principales tendances évolutives ont été les suivantes :

Le cours du cuivre est passé de 5.824 $ US la tonne métrique en mars 2017 à 7.014,5 $ US la tonne métrique soit une hausse de 20,4% ;

Le cobalt, lui, est passé de 47.523,75 $ US en mars 2017 à 84.988,96 $ US la tonne actuellement, soit une augmentation de 79 % ;

Le prix de l’or s’est établi à 1.328,53 contre 1.231,15 à la même période, soit une hausse de près de 8 % ;

Quant au baril du pétrole, son cours s’est établi au 16 mars 2018 à 65,18 $ US à Londres contre 52,67 à la même période en 2017, soit une augmentation de 23,8%.

Après ce rappel du contexte international, voici à présent l’évolution de la situation économique et financière nationale.

On note  depuis la fin de l’exercice 2017 et le début de cette année 2018 un comportement globalement satisfaisant de principaux indicateurs macroéconomiques que sont le taux de croissance, le taux d’inflation, le taux de change de la monnaie nationale, la situation des finances publiques et le niveau des réserves de change internationales.

Ce résultat se justifie par l’amélioration de la production dans le secteur minier, suite à la remontée des cours mondiaux des produits miniers exportés et à l’entrée en phase de production de quelques projets miniers ainsi qu’à la reprise des activités de certains autres qui avaient mis la clé sous le paillasson.

Les secteurs tertiaires et secondaires viennent en seconde position ; l’apport du secteur secondaire étant stimulé principalement par le dynamisme de la branche « bâtiments et travaux publics» et des autres industries manufacturières, marqué par l’entrée en production de deux nouvelles cimenteries (CIMKO et PPC Barnett) au Kongo-Central.

Selon l’approche par la dépense, la croissance est en grande partie tirée par la demande extérieure nette, avec une contribution de 2,5 %, résultant de la vitalité des exportations des biens et services, particulièrement des exportations des produits miniers. La contribution de la demande intérieure est évaluée à 1,2 %, grâce à la vigueur des investissements et de la consommation privés, contrairement à la contre-performance du secteur public dont la consommation et les investissements ont accusé des contributions négatives.

Quant au taux d’inflation, après avoir clôturé l’année 2017 avec une inflation de 54,7% contre 23,6% en 2016, on note, au cours de deux premiers mois de 2018 jusqu’au 16 mars, un ralentissement des pressions inflationnistes.

S’agissant du taux de change du franc congolais, il a été observé, au 16 mars 2018, une relative stabilité sur les deux segments du marché des changes, le dollar américain s’échangeant à CDF 1 613,98 et CDF 1 638,67 respectivement à l’interbancaire et au parallèle.

Pour ce qui est de la situation des finances publiques, elle est caractérisée depuis fin décembre 2017, par des soldes mensuels de trésorerie excédentaires, résultat d’une mobilisation plus accrue des recettes et d’une discipline budgétaire permanente dans l’exécution des dépenses.

Ainsi, l’accroissement des recettes a permis depuis le dernier trimestre 2017 de :

Honorer régulièrement les dépenses contraignantes et celles liées au processus électoral ;

Résorber progressivement certains arriérés de l’Etat, notamment en rapport avec le fonctionnement des institutions ; Et enfin, reprendre progressivement le financement des dépenses prioritaires dans les secteurs des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Accompagnée d’une discipline rigoureuse, dans l’exécution de la dépense, cette augmentation des recettes a permis ainsi d’aller au-delà de l’objectif de zéro  déficit et de terminer l’année 2017 avec un solde excédentaire de CDF 56,51 milliards contre une projection de CDF 11,96 milliards. Cette politique a aussi permis de réaliser des excédents de trésorerie, en janvier et février 2018, respectivement de 17,89 milliard et 137,02 milliard de francs congolais.

Le plan de trésorerie renseigne pour le seul mois de mars un solde positif de 120,32 milliards de francs congolais au 16 mars et un excédent cumulé depuis le début de l’année de 275,23 milliards de francs congolais.

Enfin, concernant la situation des réserves internationales, les efforts déployés au niveau de la gestion des finances publiques, tant pour augmenter les recettes en devises, grâce notamment à la mesure autorisant les miniers et pétroliers à payer les impôts, droits et taxes dus à l’Etat en devises que pour veiller à la qualité des dépenses en devises, ont permis de reconstituer significativement leur niveau qui atteint, selon les données communiquées ce 19 mars en fin de journée 1,016 milliard, soit l’équivalent d’un peu plus de 4,25 semaines d’importations des biens et services, contre 845,44 millions à fin janvier 2016.

En maintenant les efforts de gestion interne et grâce à la poursuite de l’embellie des coûts de nos produits d’exportation, nous pourrons consolider le dépassement de cette barre symbolique d’Un Milliard des réserves de change, même si le chemin restera encore long à parcourir pour atteindre la moyenne recommandée de couverture de trois mois d’importations.

Invité par le Gouvernement, le Gouverneur de la Banque Centrale a déploré la prépondérance du secteur primaire particulièrement le secteur extractif et la faiblesse des investissements dans le secteur des infrastructures et de l’agriculture.

Le Gouvernement se félicite de ces évolutions positives pour le redressement de l’économie nationale.

Toutefois en dépit de ce tableau encourageant, il estime que la bonne santé des finances publiques reposant essentiellement sur une économie de rente extrêmement fragile, cette embellie n’est pas à l’abri des chocs exogènes qui peuvent survenir inopinément. Ce n’est qu’en maintenant de manière très stricte la même rigueur au plan budgétaire et une coordination disciplinée et serrée de la politique monétaire que notre pays pourra maintenir cette tendance jusqu’à la fin de l’année 2018.

Le Conseil des Ministres a dès lors pris la résolution de poursuivre la discipline budgétaire appliquée jusqu’à ce jour pour restaurer durablement la stabilité du cadre macro-économique. Il a décidé en outre de s’attaquer à toutes les entraves aussi bien structurelles qu’infrastructurelles qui provoquent notamment la surenchère sur la production intérieure notamment en ce qui concerne les denrées de consommation courante.

La bonne santé économique du pays est tributaire de la poursuite de la lutte contre la fraude fiscale, douanière, bref contre le coulage des recettes et, de la mise en œuvre de toutes les recommandations issues du Forum sur la réforme du système fiscal national en vue de rendre notre fiscalité simple, compétitive et à haut rendement.

Du côté des dépenses de plus en plus en progression, il nous faudra veiller de manière très particulière à la qualité de la dépense et ce dans tous les domaines, sans exception.

Pour maintenir cette amélioration en cours du niveau des recettes, le Gouvernement a décidé d’appliquer la diversification de l’économie et donc, d’investir dans des projets novateurs et volontaires relevant de l’agriculture, de l’agro-industriel, du tourisme ainsi que des voies de communication (route de desserte agricole, voies fluviales et lacustres, voies ferrées et aériennes). Car c’est à ce prix et à ce prix seulement que nous rendrons progressivement la croissance économique de notre pays plus inclusive.

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