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RDC : mines, le levier de développement socio-économique du Lualaba

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Kolwezi

L’économie du Lualaba est totalement tributaire des mines dont les 50% des réserves mondiales du Cobalt qu’elle regorgent. Malgré la richesse de la province, l’expérience des années met en évidence la pauvreté de sa population. D’où, la démarche des autorités visant à utiliser les mines comme levier de développement socio-économique de cette entité administrative.

Le gouverneur de la province du Lualaba, Richard Muyej Mangez Mans affirme être déterminé à mettre en oeuvre la vision du chef de l’Etat pour combattre la pauvreté et réduire progressivement ce paradoxe criant.

«Nous avons choisi de profiter des dividendes que procurent les mines [taxes et autres droits] pour développer les secteurs qui ont vocation à susciter le développement à partir de la base», a – t – il indiqué récemment au monde des affaires américains à New-York.

Diversification, deux secteurs ciblés
La stratégie choisie est celle de la diversification des activités économiques financée par la rente minière. L’agriculture et le tourisme ont été de ce fait privilégiés comme nouveaux piliers pour accélérer le développement de la province et servir de support pour soutenir cet élan.

«Notre programme vise à créer des parcs agricoles dans chaque territoire de notre province et privilégier la culture mécanisée et diversifiée. Quant au tourisme, nous avons ciblé deux territoires, Lubudi et Mutshatsha, tous situés à proximité de Kolwezi, pour profiter, dans un premier temps, des structures d’accueil en attendant que nous les rendions automnes grâce à un vaste programme d’aménagement des voies d’accès aux sites concernés et de construction des infrastructures hôtelières», a rassuré Richard Muyej.

Autant des défis à relever, autant des opportunités à capitaliser par l’Etat et par les opérateurs privés, conditionnant ainsi et la trajectoire du développement de la province de Lualaba à long terme.

A RE(LIRE) : Richard Muyej : « notre défi, réduire le paradoxe entre richesse énorme et pauvreté au Lualaba »

Trois sources de financement
La province dispose de quatre sources de financement lui permettant d’avoir les moyens de sa politique. Primo. Les recettes propres constituées des impôts provinciaux et taxes d’intérêt commun (5,51%) et des taxes spécifiques dont la taxe sur les concentrés (66,74%). Secundo. Les quotités sur divers services et redevances reçues dont CEEC, la redevance minière, les frais sur les services rendus à l’exportation et SAEMAPE (26,27%).

Tertio. Il y a également la rétrocession et les frais de fonctionnement reçus du gouvernement central, soit 1,48% des l’ensemble des recettes du Lualaba. Une situation que reflète l’effectivité de la décentralisation par la réduction sensible de l’apport du gouvernement central.

«Les taxes et les droits découlant des activités minières nous permettent de réhabiliter les infrastructures sociales de base [hôpitaux, écoles, routes] et de construire des nouveaux bâtiments administratifs. Notre nouvelle province est devenue un vaste chantier. En peu de temps, les réalisations semblent impressionner des observateurs avisés», a précisé Richard Muyej.

Nécessité de partager la prospérité
En dépit de la dynamique positive observée dans la mobilisation des finances du Lualaba, les fonds collectés n’atteignent pas la hauteur de des ambitions de l’exécutif provincial face aux besoins immenses de la population.

«Notre détermination nous a poussé à nous retourner vers nos partenaires, les opérateurs miniers de la région pour une nouvelle initiative la Mutualisation des participations libres ou d’assistance volontaire, mue par le souci de répandre les effets de la prospérité et garantir ainsi la paix sociale. Ces contacts ont porté et
l’adhésion est encourageante», a révélé le gouverneur du Lualaba.

Cet éveil étant utile et la démarche d’autant plus noble, la nécessité d’adhérer au schéma de la diversification de l’économie prônée par le gouvernement de la République s’est visiblement imposée dans cette province.

«La prospérité n’a de contenu que si elle est partagée. Figée dans un camp, elle est source de frustrations, d’agitations et peut affecter l’ordre public, et porter ainsi préjudice à l’investissement», a insisté Richard Muyej.

Eric TSHIKUMA | Zoom Eco

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