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RDC : Banro suspend ses activités autour de la mine de Namoya [Analyse]

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RDC : Banro suspend ses activités autour de la mine de Namoya [Analyse]

Pour de raisons d’insécurité dans le territoire de Kabambare (Maniema), la société minière Banro a suspendu toutes ses activités autour de la mine d’or de Namoya. Dans un communiqué officiel, cette société canadienne affirme avoir évacué son personnel y compris les équipements miniers et observe l’évolution de la situation.

« En raison des combats à Lulimba et des combats en cours entre les FARDC et d’autres groupes armés autour d’autres communautés le long du corridor d’approvisionnement N5 et ses connexions, toutes les opérations de la mine Namoya de la Compagnie ont été temporairement suspendues et le personnel a été évacué à titre temporaire. Un petit groupe de personnel clé est maintenant rentré sur place aujourd’hui pour assurer la maintenance des équipements et installations clés à Namoya », rapporte le Communiqué de Banro daté du 3 Juillet 2017.

 Cette décision a été prise après qu’un convoi de 23 camions provenant de la mine de Namoya a été pris en sandwich par de tirs entre les FARDC et des milices Mai Mai dans la province du Sud-Kivu voisine du Maniema. Pour l’instant, la sécurité du camp de Namoya et celle des installations minières de cette société est assurée par les services de sécurité y compris les FARDC. Entre-temps, les opérations se poursuivent normalement à la mine Twangiza (au Sud-Kivu).

Au-delà de cette raison purement sécuritaire, Colette Braeckman, dans son analyse à Deutsche Welle, évoque deux autres raisons supplémentaires qui contraignent Banro.

Raison financière : Si cette société n’a pas réalisé les résultats financiers qu’elle espérait, Banro  n’entretiendrait pas de bonnes relations avec les autorités congolaises. Selon la journaliste belge citant le Ministre provincial des Mines, Banro devait 5 millions USD de redevances minières non payées à l’Etat.

Raison sociale : Le comportement de Banro aurait été excessif. « Ils ont dénudées de collines entières, ils ont pollués des sites, ils ont chassé des populations. Et l’Etat n’a pas dédommagé les villageois. Et donc, il y a beaucoup de colère et de rancœur qui se dirigent contre Banro et aussi contre les autorités congolaises », commente Colette Braeckman.

Le non respect des termes de contrat vis-à-vis de l’Etat et des tensions sociales suscitées par cette compagnie minière sont déplorées par une certaine opinion. Cependant, de doute persistent sur la contrainte pour Banro à fermer définitivement.

« C’est une société canadienne coté en bourse. Beaucoup d’argent a été investi. Je ne pense pas qu’ils ont envie de décrocher pour longtemps », a estimé Colette Braeckman.

La journaliste rappelle que les contrats avec Banro ont été souscrits après la deuxième guerre du Congo vers 2002-2003. A cette époque, les autorités congolaises étaient en position de faiblesse dans les négociations au point que Banro a imposé au Gouvernement les conditions qu’elle souhaitait. Mais 15 ans après, a – t elle soutenu, les autorités ont réfléchies et la société finit par payer de ça.

A RE(LIRE) : Banro Corp a réalisé 228 millions $ des recettes en 2016

Banro Corporation est une société minière aurifère canadienne axée sur la production de la mine Twangiza (depuis le 1er Septembre 2012) et sur la mine de Namoya (depuis le 1er Janvier 2016). Les objectifs à long terme comprennent le développement de deux autres projets majeurs d’or en propriété exclusive, à savoir : Lugushwa et Kamituga. Les quatre projets, dont chacun possède une licence minière, sont situés le long de la courroie dorée Twangiza-Namoya de 210 kilomètres à cheval entre les provinces du Sud Kivu et du Maniema.

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