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RDC : Gécamines, contraintes et défis de la relance !

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La Générale des Carrières et des Mines (Gécamines), compagnie détenue entièrement par l’État, dispose des moyens de reprendre en main les actifs cuprifères du Katanga. Albert Yuma Mulimbi compte sur le nouveau plan de relance de la production dont il a dévoilé à Jeune Afrique les différents volets.

« Nous allons ramener nos effectifs [d’environ 9 000 employés actuellement] à 7 000 personnes. Nous allons également fermer toutes les filières non rentables. Pour mener à bien ce plan, nous allons investir 714 millions de dollars. D’ici à 2020, nos activités généreront 220 millions de dollars. Les banquiers nous accompagneront pour 200 millions supplémentaires. Enfin, nous sommes en discussion avec des partenaires, notamment au sujet d’un stock de zinc qui devrait nous rapporter 300 millions de dollars», affirmait le patron de la Gécamines face aux journalistes.

Les contraintes
À Lubumbashi, tout le monde sait bien que la Gécamines d’antan ne reviendra pas, regrette un cadre d’un groupe minier international. La compagnie n’attire plus les meilleurs professionnels congolais. La protection sociale qu’elle offrait auparavant à ses employés appartient au passé, et nombreux sont les arriérés de salaires.

Surtout, sa réputation de mauvaise gestion est établie, notamment en raison de l’immixtion du politique dans son management. Pour ce professionnel, cité par JA, le discours d’Albert Yuma Mulimbi reste incantatoire.

L’échec du plan précédent
Et de rappeler le premier plan de relance de la Gécamines, en 2011, resté quasi lettre morte. Lui aussi visait à redonner la main à la compagnie – et non à ses partenaires étrangers – sur l’exploration et l’extraction, tout en apurant un passif de 1,7 milliard de dollars.

Cinq ans plus tard, faute d’une aide financière de l’État – qui avait promis 800 millions de dollars mais ne les a jamais décaissés –, l’endettement est resté pratiquement inchangé. Quant à l’activité d’exploration de nouveaux gisements, destinée à préparer l’avenir, elle n’a toujours pas démarré. Enfin, la production n’a pas décollé.

Les défis
Avec seulement 25 000 tonnes de cuivre de production propre prévues en 2016 (soit moitié moins qu’en 2015), les objectifs du nouveau plan évoqués au début de septembre par Albert Yuma Mulimbi (75 000 tonnes en 2017, puis 100 000 tonnes en 2018) ne convainquent pas grand monde, compte tenu du délabrement des usines de la vieille dame.

Si le patron peut se vanter d’avoir évité la faillite de la compagnie, mal en point quand il en a pris la tête en 2010, et cassé les « mauvais partenariats » pour en nouer de nouveaux avec des groupes chinois – dont celui des gisements de Deziwa et d’Écaille C, repris en 2013 et confiés à China Nonferrous Metals Company (CNMC) en juin dernier, il a encore tout à faire pour relever le groupe, renouer avec l’efficacité opérationnelle et renflouer ses finances.

Il est évident que la conjoncture actuelle, avec des cours du cuivre aux alentours de 4 700 dollars la tonne (contre 8 500 dollars en 2012), sa production au plus bas, son endettement au plus haut et une certaine immixtion politique… rendent la tâche plus complèxe.

Voilà autant des défis qui sont à la fois des contraintes auxquelles la Direction de cette compagnie minière nationale devrait faire face!

JA/Zoom Eco

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