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RDC : Ogefrem, l’actuel trouble social porte la marque «José Makila» !

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Makila

Le vice-premier ministre, ministre des Transports et voies de communication, José Makila Sumanda est pointé du doigt comme responsable de la crise sociale qui secoue actuellement l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem). A la base : sa décision instruisant la réintégration des agents licenciés ayant dilapidés 2,3 millions USD. Les agents de cet office sont déçus de l’attitude de leur autorité de tutelle. José Makila, disent-ils, a fait preuve d’un revirement suspect dans son pouvoir décisionnel.

D’après eux, l’acte qu’il a posé tend à couvrir et à bonifier des personnes qui ont fait disparaître des millions de dollars de l’établissement. Cet acte entame également la responsabilité du président du Conseil d’administration, qui, lui, est reproché de complicité dans la violation des textes légaux et réglementaires.

N’étant pas prêts à applaudir cet acte ahurissant et consacrant l’impunité, les agents de l’Ogefrem ont paralysé les activités ce lundi 12 mars 2018. A Kinshasa particulièrement, ils ont refusé l’accès au directeur général Patient Sayiba et son adjoint. Alors qu’à Lubumbashi, Goma, Bukavu, Bunia, … apprend-on, le même mouvement a été suivi.

En effet, selon les informations glanées et récoupées sur place cet avant-midi, il s’avère que le groupe d’agents à la base de la malversation dénoncée avait été licencié en respect de la procédure requise sur décision du Conseil d’Administration.

Ogefrem

Vue de la manifestation de ce matin devant la Direction générale de l’Ogefrem à Kinshasa.

« Nous sommes tous au courant de la situation. La procédure de licenciement s’est faite conformément aux textes qui régissent l’Offre : le Code de travail et la convention collective. Ils ont eu des demandes d’explications, ils ont été entendus devant la Commission de discipline. Personne n’a eu à apporter de preuves contraires aux griefs qui leur ont été reprochés. D’où, leur licenciement par décision du Conseil d’Administration. Cette décision a été transmise au ministre des Transports, José Makila pour entérinement. Ce qui fut fait avant que le président du Conseil d’Administration n’autorise au directeur général de pouvoir notifier les concernés», a nous a confié un agent sous l’anonymat.

Cependant, d’aucuns s’interrogent comment expliquer que 3 mois après, le même vice-premier ministre, José Makila fasse un tel revirement qui viole les textes régissant l’Ogefrem ? Quelles en sont les motivations alors que des faits graves sont avérés? Toutes nos tentatives de joindre le directeur général, Patient Sayiba pour confirmer ou infirmer cet état de choses se sont avérées vaines.

Entre-temps, c’est un climat malsain qui s’installe au sein de l’Ogefrem simplement à cause d’une décision de José Makila «controversée» et fondée sur des mobiles non dévoilés. Ces agents n’entendent pas lâcher prise.

«Avant l’arrivée de ce comité de gestion, nous avions 3 mois d’arriérés de salaires et 4 mois dans les entités décentralisées. Actuellement, nous n’avions plus d’arriérés. Et vous voulez que les mêmes personnes qui étaient à la base de ces arriérés du fait de leurs malversations financières réintégrant l’Office? Ça ne sera pas possible», a indiqué un agent de l’Ogefrem.

Pour ces agents, en phase avec l’intersyndicale, José Makila devrait d’abord tenir la réunion d’évaluation prévue à l’article 9 du protocole signé entre les parties. Au cas contraire, toute démarche qu’il entreprendra va rencontrer leur opposition catégorique.

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