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Africa Tech Invest 2024: Vodacom Congo plaide pour une réglementation favorisant des solutions numériques à faible coût

Championne de l’innovation technologique en République Démocratique du Congo (RDC), notamment avec des services à l’instar de M-pesa, la société Vodacom Congo, filiale du groupe Vodafone, a pris part, le jeudi 20 juin 2024, à la deuxième édition de la Conférence Africa Tech Invest au Centre financier de Kinshasa.
Représentée par son Directeur de régulation, Kale Kalemba, au cours de cette masse annuelle du secteur du numérique, la société Vodacom Congo a plaidé pour un accompagnement des autorités congolaises en ce qui concerne la réglementation.
« Nous faisons face aux défis logistiques. Et cela traduit le non accompagnement des autorités. On vient avec des solutions innovantes et du coup, vous êtes frappé par la réglementation concernant les panneaux solaires, les batteries, les convertisseurs qui rendent même des solutions, que nous voulons à coût réduit, plus cher. C’est un plaidoyer que nous faisons aux autorités du pays pour que nous ayons la même vision par rapport au développement du secteur du numérique en RDC. On parle de la pénétration du groupe plus ou moins 60%; la pénétration d’Internet plus ou moins 32%; et la monnaie électrique autour de 23%. Lorsque vous présentez au niveau des investisseurs ce genre de chiffres, la croissance est là, maintenant il faut arriver à lever des fonds. Le cadre réglementaire est très important pour nous. », a déclaré Kale Kalemba, Directeur de régulation de Vodacom Congo.
S’agissant des solutions déjà implémentées par le Vodacom, Kale Kalemba a indiqué que ces solutions ont pour vocation de faciliter la vie aux abonnés à l’ère du numérique.
« Mais aussi à travers différents services que nous mettons à la disposition des nos abonnés notamment le M-pesa qui est la monnaie électronique, qui permet de pouvoir lever certaines barrières du point de vue numérique et la fracture numérique. Ces services que nous mettons à disposition des nos abonnés permettent justement une meilleure pénétration et transformation digitale. Nous avons également d’autres solutions qui permettent de pouvoir apporter une couverture dans les milieux où l’énergie fait défaut. Nous sommes en train de travailler par rapport à celà. En tant que partenaire du Gouvernement, nous essayons d’augmenter la maximisation des recettes de l’État au travers de la solution M-pesa. Nous travaillons également dans l’éducation ou encore dans le renforcement des capacités à travers notre programme VodaEduc, qui permet aux élèves de la RDC de pouvoir avoir accès gratuitement à des contenus pour leur formation mais aussi le renforcement des capacités des nos partenaires au travers de l’expertise que nous avons. Nous sommes aujourd’hui l’ opérateur qui couvre la plus grande partie de la République Démocratique du Congo. », a-t-il dit.
Au-delà de la réglementation, Vodacom Congo fait également face à plusieurs défis notamment le manque d’infrastructures routières, le manque de moyens logistiques, un déficit énergétique dans les milieux ruraux.
Prenant part à ces assises pour le compte de l’Autorité des régulation de poste et de télécommunication (ARPTC ) dont elle est Vice-Présidente, Lydie Omanga, a souligné la nécessité de collaborer entre les différentes parties pour offrir un meilleur produit aux consommateurs des services numériques.
« L’ARPTC accompagne toutes les initiatives en rapport avec l’éclosion de l’écosystème du en RDC. Aujourd’hui nous avons réfléchi à comment l’Afrique se connecte et que nous puissions libérer le potentiel des télécoms pour parvenir justement à une transformation numérique. En ce qui nous concerne, nous avons expliqué que le régulateur n’est pas qu’un censeur, le régulateur est là pour écouter et accompagner toutes les parties prenantes puisque nous avons ce rôle d’être un peu comme une église au milieu du village c’est-à-dire que nous devons veiller aussi bien aux intérêts de l’Etat mais aussi faire en sorte que les entreprises privées qui s’expriment sur le secteur du numérique fassent des bénéfices mais aussi veiller à la qualité du produit livré aux consommateurs. », a-t-elle déclaré.
Cette deuxième édition du forum Africa Tech Invest 2024 a été ouverte par Augustin Kibassa Maliba, Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PTNTIC).
D’après le Ministre Augustin Kibassa, cette initiative porte la grande ambition de façonner l’avenir des services publics par l’utilisation responsable de la technologie et de l’innovation.
Mitterrand MASAMUNA