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Afrique : Bassin du Congo, la valeur nette du carbone séquestré par la forêt s’élève à 30 milliards USD l’an (Rapport)

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Foret du Bassin du Congo

La valeur nette du carbone séquestré par la forêt du bassin du Congo s’élève à 30 milliards de dollars américain par an. C’est ce qu’indique la conclusion d’un rapport publié en novembre 2022 par le think tank indépendant Center for Global Development.

Selon le rapport intitulé « Combien le monde devrait-il payer pour l’élimination du carbone dans la forêt du Congo ? », cette estimation a été obtenue en multipliant la quantité de carbone séquestrée par ce deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne en termes de superficie, par la valeur sociale du carbone (une notion qui désigne tous les bénéfices sociaux, économiques et environnementaux potentiels de la non-émission de carbone dans l’atmosphère).

Les estimations de Center for Global Development indiquent que la forêt du bassin du Congo qui s’étend sur une surface totale de 298 millions d’hectares répartis dans six pays (Cameroun, République centrafricaine, RDC, Guinée équatoriale, Gabon et République du Congo) absorbe environ 600 mégatonnes de CO2 chaque année (1 mégatonne = 1 million de tonnes).

La valeur sociale du carbone a été, quant à elle, évaluée à 50 dollars par tonne en 2020 par le Groupe de travail interagences américain sur le coût social des gaz à effet de serre (US Interagency Working Group on Social Cost of Greenhouse Gases), dont les calculs font autorité dans ce domaine.

Le rapport rappelle que les forêts constituent des « puits » de dioxyde de carbone si elles absorbent davantage de dioxyde de carbone dans l’atmosphère qu’elles n’en rejettent. La photosynthèse est le mécanisme qui contribue à l’absorption du dioxyde de carbone de l’atmosphère. Le CO2 est stocké dans la biomasse forestière (troncs, les branches, les racines et les feuilles), dans la matière organique morte (litière et bois mort) et dans les sols. Ce processus d’absorption et de dépôt de dioxyde de carbone est connu sous le nom de séquestration du carbone.

Les experts estiment que la valeur du carbone absorbée par la forêt du bassin du Congo aurait pu atteindre à 55 milliards de dollars par an, si cet écosystème particulier n’avait pas été durement touché par la déforestation. Ce montant équivaut à 36 % du PIB des six pays sur lesquels s’étend la forêt.

Olivier KAFORO

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