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Afrique : le coût de l’hydrogène vert chutera entre 1,8 et 2,6 USD/Kg à partir de 2030 (rapport)

Le coût de l’hydrogène vert produit en Afrique devrait chuter entre 1,8 et 2,6 dollars par Kg à partir de 2030 contre 5 à 10 dollars par Kg actuellement grâce aux avancées des technologies d’électrolyse et à la baisse des prix des énergies renouvelables.
C’est ce qu’indique le rapport publié le 6 janvier 2023 par le think tank marocain «Policy Center for the New South».
En effet, la demande mondiale d’hydrogène propre reste encore limitée. Mais la situation pourrait changer rapidement au regard des engagements pris par plus de 140 États en matière de réduction de gaz à effet de serre.
Selon le rapport «le continent africain devrait ainsi devenir l’une des sources d’hydrogène vert les plus compétitives au monde», le coût de production de cette énergie neutre en carbone sur le continent pourrait baisser davantage par la suite pour se situer entre 1,2 et 1,6 dollar par Kg en 2050.
L’Afrique peut se positionner sur ce marché à travers quatre hubs : le Maroc, l’Égypte, la Mauritanie et l’Afrique australe. «Ces hubs pourraient produire ensemble 50 millions de tonnes d’hydrogène vert à l’horizon 2035», renseigne le rapport.
En outre, la même source rappelle que «des études menées par des cabinets internationaux estiment que l’Afrique pourrait exporter 20 à 40 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici 2050 et réserver les 10 à 20 millions de tonnes pour répondre à la demande intérieure du continent». Cependant, la viabilité de la production de cette énergie à empreinte carbone nulle est aujourd’hui très dépendante du développement de la demande mondiale, qui reste encore limitée : la production d’hydrogène s’est élevée à 94 millions de tonnes en 2021, dont 1 million de tonnes seulement provient de techniques à faible impact environnemental.
A l’horizon 2030, l’Union européenne a fixé un objectif de 20 millions de tonnes d’hydrogène vert qui se substituerait au gaz naturel, au charbon et au pétrole, pour alimenter les industries difficiles à décarboner comme la sidérurgie et la chimie ainsi que le secteur des transports.
Agnès KAYEMBE