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Afrique : les infections contractées en milieu hospitalier coûtent 8,4 milliards USD chaque année (étude)
Les infections contractées en milieu hospitalier causées essentiellement par le manque d’installations pour se laver les mains, d’eau potable et de toilettes décentes coûtent chaque année à l’Afrique subsaharienne 8,4 milliards de dollars en PIB et en budgets de santé, selon une étude publiée au mois d’avril 2024 par WaterAid et la Banque mondiale.
Intitulée « Counting the cost of healthcare-acquired infections in sub-Saharan Africa », l’étude menée dans sept pays (Nigeria, Malawi, Ethiopie, Zambie, Ouganda, Mali et Ghana) précise que ces infections coûtent en moyenne 1,1% du PIB de ces pays et 4,5% de leur budget total de santé chaque année. Cela équivaut à un coût de 8,4 milliards de dollars par an pour les 7 pays d’Afrique subsaharienne, soit l’équivalent du montant total nécessaire pour fournir des services universels et de base d’eau potable et de traitement des déchets dans les établissements de santé de 46 pays moins avancés.
Au Malawi par exemple, le bilan financier de ces infections s’élève à 2,92 % de son PIB, et un chiffre stupéfiant de 10,9 % de son budget annuel de santé est absorbé par leur traitement.
Suivant l’étude, au moins la moitié de ces infections pourraient être évitées grâce à l’amélioration de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, ce qui permettrait de sauver au moins 138.000 vies chaque année dans sept pays ainsi que des milliards de dollars.
À contrario, « ce coût ne fera qu’augmenter à mesure qu’une plus grande part de ces infections deviendra résistante aux antibiotiques », s’alarment les auteurs de l’étude, rappelant que la résistance aux antibiotiques est une urgence sanitaire mondiale croissante qui contribue à près de cinq millions de décès chaque année à l’échelle planétaire.
Thérapie
Face à la situation, WaterAid appelle à des investissements accrus dans l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les établissements de santé afin de protéger les personnes dans le pays et à l’étranger contre les infections résistantes. Cela est essentiel pour préparer les pays du monde entier à se préparer et à lutter contre les futures pandémies et la résistance aux antimicrobiens.
Flory Musiswa/Stagiaire