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Alain Lubamba : « je salue l’insistance du chef de l’Etat sur l’application des mesures de préférence nationale »

[OPINION] – La réforme du secteur minier amorcée par le gouvernement depuis 2012 qui a abouti au vote à l’unanimité dans les deux Chambres du Parlement puis à la promulgation par le Chef de l’Etat de la loi n° 18/001du 09 mars 2018 modifiant et complétant la loi n° 007/2002 du 11 Juillet 2002 portant Code minier consacre en son article 258 bis une disposition qui impose aux sociétés minières la dotation de 0,3% du chiffre d’affaires pour le développement durable des communautés locales.
Cette disposition traduite en mesure d’application dans l’Annexe 20 du Règlement minier vise, justement, dans une approche de la gouvernance participative, la construction des villes modernes dans les localités environnant les sites d’exploitation minière afin d’améliorer de façon substantielle la qualité de vie des populations locales.
La vision du Chef de l’Etat pour la préférence nationale est également soutenue par la directive XVII du Règlement minier en rapport avec la Responsabilité Sociétale des Entreprises en ce qui concerne le développement des infrastructures et services socio-économiques au profit des communautés locales.
Le Ministère des Mines en organisant cette 3ème Conférence minière sous l’impulsion du Chef de l’Etat avec comme thème : «l’exploitation minière face aux impératifs du développement durable des zones productrices », vise à mobiliser toutes les parties prenantes pour asseoir une prospérité partagée entre les investisseurs et les populations qui cèdent leur terre au profit de l’exploitation minière.
C’est donc pour moi, l’opportunité de saluer avec grande satisfaction l’insistance du Chef de l’Etat sur l’application effective des mesures de préférence nationale dans son discours d’ouverture de la 3ème Conférence minière.
Première rencontre après la promulgation du nouveau Code minier, l’occasion était donnée à Son Excellence Monsieur le Président de la République à travers le thème de cette Conférence, de relever au peuple Congolais et aux miniers la motivation profonde de la réforme du secteur minier amorcée depuis 2012 qui a affronté plusieurs zones des turbulences.
Il est donc question de faire profiter au peuple Congolais dans son ensemble et à ceux vivant dans les localités environnant les sites d’exploitation minière, des dividendes de la production minière qui jusque-là ne bénéficiaient qu’aux investisseurs et au marché mondial.
Cependant, pour que cette co-prospérité soit effective et réelle, tous les intervenants dans le cadre de l’application du nouveau Code minier doivent œuvrer sans faille pour le respect strict des objectifs de la réforme, notamment en :
- décourageant par des sanctions sévères toute pratique de prête-nom afin de matérialiser le « local content ». Ce qui va significativement impacter la vie économique du pays ;
- exigeant une gestion saine de la dotation de 0,3% affectée à la construction des villes modernes dans les localités environnant les sites d’exploitation minière sur base d’un Master-Plan local à concevoir par des sociétés spécialisées en aménagement du territoire, recrutées conformément au code des marchés publics ;
- déterminant de manière claire les missions du Fonds Minier pour les générations futures avec un agenda mesurable au profit de toutes les provinces pour la réalisation des projets de développement économique en milieu rural.
Alain LUBAMBA WA LUBAMBA
Député National & Consultant en RSE