Antony Nkinzo à la SFK 2023 : « la RDC est parmi les pays résilients en Afrique avec une évolution de flux d’investissements étrangers de près de 17% »

Le Directeur général de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), Antony Nkinzo, a indiqué que la République Démocratique du Congo (RDC) est parmi les pays résilients en Afrique avec une évolution de flux d’investissements étrangers de près 17% au cours de la période 2020-2021.

Il intervenait, le mercredi 29 février 2023, au cours d’un panel consacré au climat des affaires à la 7éme édition de la Semaine française de Kinshasa.

Selon le Directeur Général de l’ANAPI, les données fournies par l’USAID montrent que « le pays a évolué en termes de flux d’investissements directs étrangers au cours de la période 2020-2021.

« On est à une évolution de près 17% et nous sommes parmi les pays résilients en Afrique et on est, en constante évolution. Lorsque nous regarderons aujourd’hui le programme avec le Fonds monétaire international, ça fait pratiquement 12 ans qu’on a repris avec le Fonds en 2019 et les décaissements sont en train de se faire. C’était 800 millions après évaluation chaque année ; nous avons un décaissement de 200 millions. Et c’est le Fonds monétaire qui a dit que la RDC est de plus en plus résiliente, ça vous donne un reconfort psychologique et émotionnel de dire je peux venir investir. », a-t-il souligné.

Sur le plan économique, Antony Nkinzo n’a pas manqué de louer les prouesses du Gouvernement congolais.

« Nous avons un taux de croissance qui a évolué de 2019 ; 2020 ; 2021 et 2022 ; nous avons clôturé en 2022 avec un taux d’accroissement de 6,6%, on vient de 4,4% en 2019, je ne compte pas l’année de Covid-19, donc quand vous avez une évolution de taux de croissance ça veut dire qu’il y a des richesses qui augmentent, ça veut dire qu’il y a une économie qui est prospère. », a-t-il renchéri.

De son côté, le représentant de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Laurent Yogo, s’est appesanti sur le regard du monde des affaires où il souligne que « les guides qui ont été élaborés ne viennent pas remplacer la loi mais ce sont les documents qui viennent améliorer l’interaction des dispositions de la loi sur la sous-traitance et permettent sa mise en œuvre optimale ».

En attendant que la loi soit modifiée dans son concept et dans sa philosophie tel que le Gouvernement l’a reconnu lors de sa 44ème session du Conseil des Ministres, Laurent Yogo a estimé que la question maintenant est de finaliser les guides sectoriels au niveau de l’agriculture. Ce qui permettra à tous les secteurs de commencer à appliquer effectivement la loi sur la sous-traitance et améliorer la promotion de l’entrepreneuriat au niveau de la RDC en considérant l’entrepreneuriat des congolais.

A lui d’ajouter : « Mais à côté de ça, il faut également améliorer les mécanismes de l’accompagnement des entreprises parce qu’il ne suffit pas qu’on vous accorde la sous-traitance mais il faut que vous ayez la compétence et les qualifications nécessaires pour cette sous-traitance vous soit accordée. Et pour cela, il faut des mécanismes d’accompagnement vis-à-vis des entreprises dont les capitaux sont détenus par les congolais.»

Laurent Yogo a par ailleurs rappelé que la FEC venait de signer un protocole d’accord avec l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP) pour voir dans quelle mesure mettre en œuvre, avec l’ARSP, cette loi en restant dans la logique légale mais également dans la réalité entrepreneuriale.

Il sied de rappeler que la 7ème édition de la Semaine française de Kinshasa se poursuit jusqu’au 31 mars 2023 au Pullman Grand Hôtel de Kinshasa sous le thème : « Entreprendre en RD Congo ». Une thématique qui englobe plusieurs sous-thèmes notamment : l’agroalimentaire, l’énergie, le numérique, les mines, l’environnement et l’assainissement, ainsi que le transport et la santé.

Agnès KAYEMBE