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Chine-RDC : les deux Etats soulignent l’importance de procéder à l’évaluation régulière de leur coopération minière

La République populaire de Chine et la République Démocratique du Congo conviennent de procéder à l’évaluation régulière de leur coopération minière en vue de sa consolidation dans l’intérêt réciproque et de long terme des deux pays, et régler les différends survenant dans cette coopération dans la confiance mutuelle et avec pragmatisme et équité, à travers notamment des consultations amicales.
C’est l’un des treize (13) points clés inscrits dans la déclaration finale publiée, le vendredi 26 mai 2023, à l’issue de la rencontre entre les Présidents chinois Xi Jinping et congolais Félix Tshisekedi.
Engagés dans une nouvelle ère de partenariat voulu désormais stratégique et global, les deux Etats entendent rectifier le tir suite aux écueils constatés dans la mise en œuvre du fameux « contrat chinois » conclu en 2008 entre le Gouvernement congolais et le groupement d’entreprises chinoises (GEC).
Alors que le Gouvernement congolais et ce consortium d’entreprises chinoises privées poursuivent leurs discussions en vue d’un éventuel rééquilibrage des intérêts au sein de la joint-venture SICOMINES, l’Etat chinois s’engage à continuer à encourager les entreprises à accélérer la mise en œuvre des projets d’infrastructures convenus.
Selon ladite déclaration finale, « la Chine intensifiera sa coopération minière et encouragera ses entreprises à investir dans le projet de développement de la chaîne des valeurs des batteries à énergies nouvelles en RDC pour appuyer les efforts dans la montée en gamme des chaînes industrielles et le renforcement des capacités de développement autonome. »
Des sources proches de la Chambre des mines de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) indiquent que le portefeuille minier en République Démocratique du Congo est à 70% contrôlé par des entreprises chinoises.
Dans la perspective des projets d’industrialisation que le nourrit le Gouvernement congolais, il est évident que les investissements chinois devraient accroître davantage dans le secteur minier.
En effet, le Président congolais, Félix Tshisekedi, fait de l’industrialisation de l’économie de la RDC son cheval de bataille. Il compte notamment sur l’expérience du partenaire chinois pour bâtir l’industrie locale de fabrication des batteries électriques. La RDC disposant en bonne quantité des minerais rares tels que le lithium ou encore le cobalt essentiels pour la fabrication des batteries électriques.
Dans un récent rapport, rappelons-le, le cabinet Global Data rapportait que le chiffre d’affaires de l’industrie des batteries devrait dépasser 168 milliards de dollars américains d’ici 2030, enregistrant ainsi un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 14 %.
Le même rapport précisait que le marché sera tiré vers le haut par les ventes de batteries lithium-ion.
Selon Michael Orme, analyste de Global Data, c’est le fabricant de batteries chinois CATL qui symbolise aujourd’hui cette domination.
Beijing (Pekin)-Chine