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Daniel Mbau : « tous les problèmes liés à la transparence électorale en RDC ont été résolus »

Le Député national et Rapporteur de la Commission PAJ de l’Assemblée nationale, Daniel Mbau, a rassuré l’opinion nationale sur la transparence qui devrait caractériser le processus électoral de 2023 en République Démocratique du Congo (RDC).
Intervenant dans un débat organisé, le mardi 23 août 2022, par News Lab, avec le soutien technique d’Internews, de l’Institut Républicain international (IRI) et de l’IFES, Daniel Mbau a estimé que « le débat sur la transparence électorale ne devrait plus avoir lieu ». D’après lui, la transparence est garantie suivant la proposition de G13.
« Les garanties d’une transparence sont énormes dans la nouvelle Loi électorale, à partir du moment où la Loi elle-même propose 9 innovations. Une des innovations majeures est l’obligation faite à la CENI de publier immédiatement les résultats sur son site Internet. En sus de cela, désormais chaque témoin a droit de recevoir des représentants de la CENI les procès verbaux. Et c’est impératif. Ce sont des mécanismes de rationalisation du système qui favorisent davantage la transparence électorale. », a-t-il expliqué.
De son côté, le Député national Delly Sessanga, membre du G13, qui a également pris part à cette réflexion, a emis un avis contraire. Selon lui, « rien de bon ne sortira de ces élections du moment où les trois piliers de la transparence électorale ne sont pas mis en contribution ».
S’agissant de ces trois piliers, Delly Sessanga a évoqué notamment l’indépendance de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’indépendance de la justice électorale et celle de la Loi électorale.
A en croire le Député national Delly Sessenga, l’organe qui préside à l’organisation de ces élections est mono partisane.
« Prenons le premier pilier. C’est la première fois depuis la troisième République que nous avons une CENI qui est mono partisane. Quand on dit que les élections de 2023 seront transparentes, on est dans l’oxymore parfait. On n’a pas une CENI qui reflète la pluralité de notre pays. Elle est mono partisane et contrôlée par un camp. Deuxième chose, c’est l’indépendance de la justice électorale dont le sommet du contentieux électoral est la Cour constitutionnelle. Cette Cour a été brocardée. On en a fait une composition calibrée pour contrôler les décisions prises par un camp politique. On ne peut rien attendre d’une CENI mono partisane, d’une Cour Constitutionnelle brocardée et d’une Loi électorale qui n’offre pas des garanties de transparence. », a-t-il avancé.
A l’opposé de son collègue Delly Sessanga, le Rapporteur de la Commission PAJ de l’Assemblée nationale, Daniel Mbau, ne voit pas les choses de cette façon. Il pense que les 9 innovations contenues dans l’actuelle Loi électorale offrent une garantie de rationalisation du processus électoral.
Mitterrand MASAMUNA