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Jason Stearns : «si Tshisekedi n’apporte pas le changement, sa popularité va baisser»

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Le directeur du Groupe de recherche sur le Congo (GEC), Jason Stearns estime qu’il est important que le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi soit tenu redevable au peuple de manière permanente pour veiller à ce qu’il apporte le changement réel. Les résultats du récent sondage d’opinion confortent cette thèse.

En effet, le plus grand facteur qui risque d’empêcher à Tshisekedi de relever le défi du changement est son alliance avec Joseph Kabila. 53% d’opinions s’opposent farouchement à la coalition FCC-CACH.

« Nos sondages, depuis plusieurs années, montrent qu’environs (et d’une façon très constante) 80% de la population voulait le changement, ce qui pour eux signifie le départ de Kabila. Et donc,  cette alliance contredit la volonté du peuple», a déclaré Jason Stearns à Zoom Eco.

Bien que la réalité politique oblige les deux camps politiques opposés jusqu’avant les élections, une certaine opinion tolère cette alliance «contre-nature» pourvu que la pression du peuple soit maintenue sur le chef de l’Etat afin de réaliser ses promesses électorales.

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Le contraire, soutient Jason Stearns, entraînera sans nul doute la rupture entre Félix Tshisekedi et la population, et affectera négativement sa popularité actuelle.

« Tout dépend de la composition du gouvernement Ilunga Ilunkamba et des actes de gestion qu’ils vont poser par la suite afin de rencontrer les préoccupations du peuple congolais. Car, le pouvoir de Tshisekedi est très limité du fait de la domination de la coalition FCC de Kabila au sein de l’Assemblée nationale, du Sénat, des assemblées provinciales et des gouvernements », a-t-il précisé.

Les conséquences de l’élection présidentielle remportée par Félix Antoine Tshisekedi dégagent deux tendances d’opinions diamétralement opposées.

D’après Jason Stearns, les uns, comme les USA et certains leaders de la société civile, qui célèbrent sa victoire pour essayer de l’émanciper de Kabila. Et les autres, comme l’église catholique et certains autres membres de la société civile, qui disent que les élections n’étaient pas crédibles, mais qui, par la force des choses, tolèrent le président.

« Je suis plutôt de cette deux deuxième tendance. Il faut tenir le chef de l’État redevable à la population. Il faut veiller qu’il apporte le changement réel. Le travail pour le changement et le progrès ne s’est pas terminé avec les élections, ça continue», a-t- il recommandé.

Autrement dit, si les changements attendus ne se concrétisent pas, le nouveau gouvernement sera probablement confronté à une nouvelle contestation.

A Jason Stearns de conclure : « 66% d’opinions de notre sondage montre aussi que Félix Tshisekedi est en face d’un électorat impatient de voir les réformes s’opérer effectivement et pour que Kabila se retire de la politique.»

Eric TSHIKUMA

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