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Jimmy Kande : «La libération des DG de SOCOC et de l’OVD est une énième entorse à la lutte contre la corruption en RDC»
Le Réseau panafricain de lutte contre la corruption «Unis » s’insurge contre la surprenante libération des deux Directeurs généraux notamment ceux de l’Office de Voirie et Drainage (OVD) et de la société SOCOC ayant figuré parmi les détenus bénéficiaires de la grâce présidentielle.
Pour le Coordonnateur de ce Réseau panafricain de lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo, Jimmy Kande, «la libération des DG de SOCOC et de l’OVD est une énième entorse à la lutte contre la corruption en RDC ». Et d’ajouter :
« cette libération s’est faite en violation de l’article 5 de l’ordonnance portant mesures de grâce rendue publique le 31 décembre 2020. »
De ce fait, la libération de ces deux dirigeants d’entreprises condamnés pour détournement de deniers publics dans le cadre du procès du programme de 100 jours du Chef de l’État consacre, selon lui, <<l’impunité et renvoie un message fort au peuple congolais qu’il ne doit rien espérer des dirigeants actuels>>.
Le Réseau panafricain de lutte contre la corruption regrette surtout le fait que <<tous ces faits semblent se dérouler dans l’indifférence totale du Président de la République tout en rappelant que ceci intervient quelques semaines après la saga de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) dont les animateurs impliqués dans des faits gravissimes sont pour certains en vadrouille et d’autres continuent d’exercer librement leurs fonctions>>.
Voilà pourquoi le Réseau panafricain de lutte contre la corruption compte sur l’implication personnelle du Chef de l’Etat de la République Démocratique du Congo afin que pareil dérapage soit sanctionné de la manière la plus forte.
«Il est plus que temps que le Président de la République s’implique et que les auteurs impliqués dans cette affaire de libération des deux condamnés pour détournements des deniers publics et des faits reprochés à l’APLC soient hors circuit », recommande le coordonnateur Jimmy Kande.
Pour cette organisation de la société civile, des faits reprochés à l’APLC et une application erronée de la mesure de grâce présidentielle, au moment où l’on milite pour l’émergence d’un Etat de droit, jetterait le discrédit sur le Garant de la Nation.