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Kasaï-Central : la tricherie de CREC 7 dénoncée derrière un contrat léonin !
La province du Kasaï-Central est victime de ce contrat visiblement déséquilibré qui profite, depuis quelques année, à la société CREC 7 RDC. Le gouverneur Martin Kabuya Mulamba, soutenu par cette population appauvrie, s’emploie à faire respecter les lois de la République afin de rétablir l’État dans ses droits.
Cependant, nombreux sont ces centre-kasaïens qui observent avec amertume que leur gouverneur qui s’oppose à cette démarche prédatrice d’un réseau maffieux fait l’objectif d’une campagne de sape pour visiblement créer la diversion et brouiller les pistes de vols et détournements de l’argent de la province derrière ce contrat léonin.
Tout part de la signature d’un contrat de gré à gré sans aucun respect des procédures légales en matière de passation des marchés et de la libre administration des provinces.
C’est de l’existence de ce contrat déséquilibré que CREC-7 RDC s’est engagée avec l’ancien gouvernement provincial pour la gestion et l’entretien de la piste saisonnière appelée par abus de langage route Kalamba Mbuji – Kananga.
Si cela a été fait sans aucune étude préalable, ni chronogramme encore moins une description détaillée des travaux, ce contrat énerve les bonnes consciences et oblige met l’Exécutif provincial dans l’obligation de faire cesser cette prédation.
Quatre irrégularités soulevées
Primo. Des analystes avertis évoquent le fait qu’il soit possible de l’entretien qu’après construction ou réhabilitation d’une route. Pour le cas d’espèce, la route Kalamba Mbuji n’a jamais été construite ni réhabilitée, c’est-à-dire remise en état d’une route neuve. D’où la question de savoir en quoi consisterait la gestion léguée à l’entreprise CREC-7 RDC.
Secundo. L’autre irrégularité s’explique par le fait que le patrimoine de la province appartenant au peuple ne peut être cédé à des tiers tels que des chinois pour profiter indûment de l’argent des centre-kasaïens. Et ce, sans avoir investi pour la construction de ladite route et sans rendre compte de ce qu’ils en tire comme revenus.
A ce jour, commentent des observateurs, ni la province encore moins le peuple centre-kasaïen ne connaît le montant perçu pour le péage installé par CREC-7 RDC sur Kalamba Mbuji encore moins la destination des fonds collectés.
Tertio. La tricherie se révèle également lorsque le contrat qui a été signé entre la province du Kasaï Occidental, représentée par son gouverneur de l’époque comme Autorité contractante et CREC-7 RDC mais que, curieusement, cette entreprise refuse à l’actuel gouverneur de province la qualité d’Autorité contractante prétendant qu’elle n’aurait des comptes à rendre qu’à leurs maîtres obscurs de Kinshasa. D’où la question sur leur identité.
Quarto. Alors qu’une Convention internationale de financement de 150 millions d’euros est signée entre l’Union européenne et la Rd Congo pour construire une route moderne entre Kananga (de l’aéroport de Lungandu) jusqu’à Kamwesha en passant par Matamba, d’aucuns constatent que le tronçon Kananga – Matamba soit repris dans le fameux contrat signé avec CREC-7 RDC. Ce qui les poussent à dénoncer une superposition des contrats, mieux une tricherie.
Les Traités et Conventions internationaux étant au dessus des lois nationales, il y a caducité du fameux contrat CREC-7 RDC.
Par ailleurs, des voix s’élèvent pour dénoncer cette entreprise qui aurait indûment perçu l’argent dans le cadre du programme d’urgence des 100 jours du chef de l’Etat pour construire les ponts Muanza Ngoma et Tshibashi en béton armé mais que, jusqu’à ce jour, les fonds perçus n’ont pas produit d’effets sur le terrain.
« Bien que CREC-7 RDC perçoit l’argent sans justification sur la Route Kalamba Mbuji, il lui a été fortuitement alloué d’autres fonds par l’Office des Routes sur la même route pour de travaux non spécifiés et détaillés, sans contrôle. C’est une superposition des financements», dénoncent des notables.
Ils restent convaincus que la route Kalamba Mbuji demeure un patrimoine provincial sur lequel le gouverneur Martin Kabuya Mulamba-Kabitanga devrait veiller.
C’est dans ce cadre qu’il a accordé une audience à l’équipe de CREC-7 RDC, le 22 août 2019. D’après des sources proches du gouvernement provincial, il leur a été démontré des irrégularités et les violations graves des lois et règlements de la République dans le cadre de ce contrat ainsi que le non respect des normes techniques en matière de travaux routiers.
D’après la même source, les délégués de cette entreprise, à cours d’arguments, n’ont pu expliquer les tenants et les aboutissants de ce contrat léonin qui enseveli le peuple centre-kasaïen.
Paul MADRIZ