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KBM 2023 : la phase de Lubumbashi se penche sur la définition d’une nouvelle politique économique coordonnée et intégrée
Après Kolwezi, le Forum Katanga Business Meeting (KBM) a ouvert ses portes, le jeudi 14 septembre 2023, à Lubumbashi au sein du bâtiment du 30 juin.
À cette étape, les participants se penchent sur le thème intitulé : « Définir une nouvelle politique économique coordonnée et intégrée ».
De stands représentant les entreprises oeuvrant dans différents secteurs dans le Haut-Katanga sont présents à ces assises.
Hormis les discours des officiels dans l’avant-midi, deux panels ont ponctué le débat autour d’une conférence économique et logistique.
Premier officiel à intervenir, le Vice-Gouverneur du Haut-Katanga a invité à une réflexion sur la sortie des mines sans abandonner les mines.
Tout en rappelant le potentiel agricole de sa province, il a invité les potentiels investisseurs à s’intéresser à ce secteur.
En sa qualité de fondateur de KBM, Costas Musunka a noté que ce salon est un grand rendez-vous annuel pour partager les connaissances, discuter des expériences pour développer l’économie.
Plusieurs thèmes sur les infrastructures, économie et développement, visites de stands
Le panel sur l’économie a reuni cinq orateurs qui ont chacun expliqué le sous-thème « comment définir une nouvelle politique économique coordonnée et intégrée » ?
Premier orateur dans ce panel, Jean-Marie Nkulu, Directeur provincial du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI) a rappelé que le Fonds de promotion des investissements est là pour financer des projets. C’est une manière pour cette entreprise de l’État de contribuer à la définition d’une nouvelle politique économique coordonnée et intégrée. Mais seulement deux défis majeurs entravent la bonne marche du FPI. Il s’agit des bénéficiaires insolvables et l’absence d’infrastructures routières et d’électricité.
En termes d’innovation, le FPI a mis en place une politique sur le financement avec un pourcentage préférentiel en faveur des femmes et des jeunes qui ont de projets innovants.
Aussi, le FPI recourt à la levée de fonds au niveau international. Tout ceci pour contribuer à l’amélioration du climat des affaires en République Démocratique du Congo (RDC).
Présent à cette conférence, le Directeur en charge du climat des affaires à l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI), Michel Maswapi, a expliqué comment l’ANAPI a mis en place des reformes structurelles notamment avec de crédits bails.
« C’est un moyen pour financer les PME. Ça permet à l’opérateur économique d’avoir des équipements. », a-t-il souligné.
Au niveau de la Banque Centrale du Congo (BCC), il y a une reforme en cours qui s’appelle « Crédit bureau » qui consiste à partager les informations de l’emprunteur au niveau de toutes les banques commerciales pour lui éviter de contracter plusieurs crédits dans plus d’une banque pour le même projet.
Pour ce faire, le Credit bureau doit être géré par une entreprise tierce qui centralise toutes les informations sollicitées, le succes story de la personne qui sollicite le crédit.
Dans sa, conclusion, Michel Maswapi a rappelé les quatre principales missions de l’ANAPI à savoir construire l’image de marque de la RDC ; assainir le climat des affaires ; promouvoir les investissements spécifiques et accompagner les opérateurs économiques avant, pendant et après l’investissement.
Rebondissant sur la question des difficultés d’accès au financement, le Directeur régional de la Rawbank Katanga a indiqué que les banques ont des solutions pour financer les projets innovants mais seulement elles sont limitées à un certain niveau surtout avec la récente augmentation du taux directeur par la BCC.
« Nous avons envie de participer au développement économique du pays mais il faut trouver des garanties », a insisté le Directeur régional de la Rawbank Katanga.
L’aménagement des zones économiques spéciales (ZES) s’avère être une solution pour booster l’économie du pays et définir une nouvelle politique économique coordonnée et intégrée. C’est l’avis de
Auguy Bolanda de l’Agence de Zones économiques spéciales (AZES).
« Nous devons réfléchir sur comment modifier les structures économiques du pays. Après une étude avec la Banque mondiale, il a été prouvé que l’absence des industries et de crédit constituent deux grands éceuils. Les ZES sont le 6ème pilier de l’industrialisation. Elles servent d’outils et permettent aux entreprises de trouver de bonnes conditions dans ces zones. Le grand défi est la transformation locale pour pouvoir alimenter l’économie locale et exporter aux pays voisins. », a-t-il expliqué.
Expert en économie, le professeur Mastaki a rappelé qu’il y a des exigences pour créer des champions nationaux.
D’après lui, les ZES sont des outils pour le développement de l’économie mais il y a des limites. Il faut donc des ZES développées et extraverties avec un réseautage avec les entreprises locales pour pouvoir créer des emplois locaux.
La 4ème édition de Katanga Business Meeting se clôture ce vendredi 15 septembre à Lubumbashi.
Les recommandations issues de ces assises devront se traduire en plan et non pas en pieux rêves, comme l’a déploré le Ministre des Affaires étrangères du Burundi, Ezéchiel Nibigira.