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Kinshasa : des délégués de 59 boulangeries formés sur l’utilisation de la farine panifiable à base du manioc

Les représentants de cinquante-neuf (59) boulangeries établies à Kinshasa ont été formés sur la fabrication de pains, pizza, beignets et autres pâtes en utilisant 10 % de la farine panifiable de manioc.
Le chargé de mission du chef de l’État, Pacifique Kahasha, a affirmé à la suite d’une visite que ce nouveau pain permettra de réduire le coût de l’importation du blé.
« Le nouveau pain est là. C’est beau avec la farine panifiable de manioc. Cela va réduire le coût de l’importation du blé en République Démocratique du Congo. C’est une grande joie. Merci à l’IITA. », a-t-il déclaré.
Ce projet impulsé par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, bénéficie de l’appui de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) en tant que partenaire technique.
Des pains congolais vont désormais comprendre 20% de la farine du manioc panifiable et des pizzas, gaufres et gâteaux à 100% de farine de manioc.
En effet, cet atelier a permis justement aux opérateurs économiques d’intérioriser cette initiative qui permettra de multiplier les emplois.
D’après Pacifique Kahasha, les premiers produits ont été dégustés par la délégation de la Banque africaine de développement (BAD) en mars 2022 lors des négociations du financement du Projet.
« Des vendeurs de beignets vous le diront, c’est faisable. C’est très bon en plus du coup réduit… Ce projet répond efficacement à la rareté de la farine de blé occasionnée par la crise russo-ukrainienne. », a-t-il dit.
Selon les statistiques officielles, l’importation du blé coûte, chaque année, près de 87 millions de dollars américains à la République Démocratique du Congo.
Cette nouvelle stratégie a aussi l’ambition de favoriser la création d’un marché potentiel pour les producteurs locaux et faire face à la pénurie de blé, notamment avec la guerre en Ukraine.
Grâce à son partenariat avec le ministère de l’Agriculture, l’IIAT appuie la République Démocratique du Congo à travers le transfert des technologies agricoles destinées, d’une part, aux services nationaux et aux universités dans le cadre de renforcement des capacités, et d’autre part, en faveur des exploitants agricoles dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Ici, l’accent est porté sur la promotion d’une agriculture commerciale génératrice de revenus et créatrice d’emplois.
Notons que la République Démocratique du Congo (RDC) dispose désormais d’une norme de panification et de la pâtisserie à base de la farine composée de blé-manioc avec un seuil minimum de 5% de farine panifiable de manioc pour la boulangerie et 10% pour la pâtisserie.
Cette norme a été rendue possible par la mise en œuvre des actions à court terme de l’Agenda de la Transformation Agricole du Congo-Kinshasa (ATA-RDC), une initiative du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, qui bénéficie de l’appui de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IIAT) en tant que partenaire technique.
Emilie Mboyo