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Kinshasa : les agences bancaires sont plus concentrées dans les communes résidentielles (Target)

Selon une recente étude du caninet Target, les communes/quartiers résidentiels concentrent la majorité des agences bancaires à Kinshasa alors que les communes/quartiers populaires en ont moins.
La tendance devrait être inversée pour favoriser l’inclusion financière, estime ce cabinet d’études.
D’après cette étude, la ville de Kinshasa, à elle seule, compte 184 agences et guichets bancaires répartis dans 21 communes sur 24, à l’exception des communes de Makala, Kisenso et Bumbu qui n’en ont pas.
Sur les 184 agences bancaires, EquityBCDC détient le taux le plus élevé soit 26%. Elle est suivie de Rawbank avec 19%; TMB avec 13%; FBNBank avec 9%; Access Bank 6%; Sofi Banque 5% et 4% pour la BOA.
Plusieurs facteurs militent pour la répartition des agences bancaires à travers les communes à savoir : le potentiel de clients (employés, commerçants, hommes/femmes d’affaires,…), l’activité économique dans le secteur, la sécurité, l’accessibilité, le pouvoir d’achat de la population, la fourniture en énergie électrique,…
Des études préalables (économiques, marketing, juridiques,…) sont aussi réalisées pour valider l’ouverture d’une agence.
C’est ainsi que la répartition des agences se présentent comme suit :
– Gombe : 75
– Ngaliema : 17
– Limete : 13
– Kasa-Vubu : 11
– Bandalungwa : 8
– Lemba : 7
– Masina : 6
– Barumbu, Kalamu, Kintambo et N’djili : 5
– Kinshasa, Lingwala, Matete et N’sele : 4
– Mont-Ngafula et Ngaba : 3
– Selembao : 2
– Maluku, Ngiri- Ngiri- et Kimbanseke : 1
Cette étude a démontré également que le taux de bancarisation étant déjà faible en RDC, il existe des coins de la ville où il y a très peu de détenteurs de comptes bancaires et/ou les conditions logistiques (accessibilité, fourniture en courant électrique,…) et sécuritaires ne militent pas pour l’ouverture des agences. Ces éléments expliquent ce faible nombre d’agences (184).
Par ailleurs, la tendance actuelle à la digitalisation des services (ebanking) et l’utilisation des agents bancaires (boutiques, commerçants,…) fait qu’on n’ait pas nécessairement besoin de se rendre en agences pour des opérations de retraits et dépôts. Cela risque de freiner l’ouverture de nouvelles agences bancaires, révèle cette étude de Target.
Il faudrait aussi noter que la qualité des services est notamment liée aussi à la fréquentation des agences.
« Plus les clients sont nombreux, plus il y a des plaintes sur la lenteur des services avec parfois 2 à 3 agents de la clientèle pour une centaine de visiteurs quotidiens sans compter les problèmes de connexion qui retardent le traitement des dossiers », démontre cette étude.
Target invite donc les banques à mettre en place un système de suivi permanent des plaintes si elles tiennent à fideliser leurs clients et espérer une augmentation de l’inclusion bancaire en RDC.
Aussi, le mobile money peut d’une certaine manière représenter une alternative aux services bancaires pour ce qui est des retraits et crédits à court terme pour les classes basses qui représentent plus de 80% de la population.