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Monde : la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et la Coréenne Yoo Myung-hee en compétition pour briguer le poste de Directeur Général de l’OMC !

Deux candidates se disputent le fauteuil de Directeur Général de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). Il s’agit de la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et de la Coréenne Yoo Myung-hee.
Plus que quelques jours pour la tenue des élections du nouveau Directeur Général de l’Organisation Mondiale du Commerce, OMC. Un rendez-vous pris le 7 novembre prochain.
D’ores et déjà, la candidate africaine Ngozi Okonjo-Iweala enregistre de nombreux soutiens internationaux selon plusieurs sondages.
D’après l’Agence Ecofin, en plus du soutien de 55 Etats de l’Union africaine, Ngozi Okonjo-Iweala peut désormais compter sur plusieurs personnalités africaines et européennes de premier plan qui viennent de signer une déclaration de soutien à sa candidature : les présidents Macky Sall, Roch Marc Christian Kaboré et Nana Akufo-Addo pour ce qui concerne l’Afrique. Jean-Claude Juncker (ex-président de la Commission européenne), et les anciens chefs d’Etat Horst Köhler (Allemagne), Romano Prodi (Italie) ou Felipe Gonzalez (Espagne) pour ce qui est de l’Europe.
Ces signataires estiment que sa nomination «donnera un coup de fouet aux efforts du continent pour occuper une place dans le commerce international qui correspond à son poids réel et à ses potentialités».
Une élection à plusieurs enjeux et intérêts !
L’arrivée d’un nouveau responsable à la tête du commerce mondial, dont le siège est vacant depuis le 31 août, n’a jamais suscité autant d’intérêt. «La crise majeure que traverse actuellement l’institution et les incertitudes liées à la covid-19 posent de graves questions sur l’évolution des échanges commerciaux », explique Manfred Elsig, expert en relations internationales à l’université de Berne.
A noter aussi qu’habituellement suivie tous les quatre ans par les seuls initiés, l’attention portée à l’élection du prochain patron de l’OMC va cette fois bien au-delà des cercles feutrés de la diplomatie mondiale, au point que même les bookmakers anglais ont un avis sur la question.
Comparée souvent à l’élection du pape pour son opacité et sa confidentialité, celle du directeur général de l’OMC connaît cette année un vent de modernité avec ses têtes d’affiche encadrées par les meilleurs cabinets conseils et son scénario à rebondissements, à commencer par la démission surprise – et toujours inexpliquée – de l’ancien titulaire du poste, le Brésilien Roberto Azevedo, le 14 mai.
Processus de désignation du Directeur général de l’OMC
Les procédures de désignation des Directeurs Généraux de l’OMC sont décrites dans le document WT/L/509.
La période de présentation des candidatures pour le processus de sélection du Directeur Général en 2020 s’est achevée le 8 juillet, huit candidats ayant été désignés par leurs gouvernements respectifs.
Le 31 juillet, le Conseil Général est convenu qu’il y aurait trois étapes de consultations avec les Membres de l’OMC à partir du 7 septembre pour évaluer leurs préférences et déterminer le candidat le mieux placé pour obtenir un soutien consensuel.
Le 18 septembre, le Président du Conseil général a annoncé les résultats de la première série de consultations et les cinq candidats sont passés à l’étape suivante.
Le 8 octobre, il a annoncé les résultats de la deuxième série de consultations et les deux candidats restants ont avancé jusqu’à la troisième série de consultations.
Selon les procédures de 2002, l’un des quatre Directeurs généraux adjoints (DGA) de l’OMC doit être désigné pour faire fonction de Directeur général par intérim jusqu’à ce que le nouveau Directeur général prenne ses fonctions. Étant donné qu’aucun consensus n’a pu être trouvé entre les Membres sur la question de savoir lequel des quatre devrait être désigné pour faire fonction de Directeur général par intérim, les quatre DGA conserveront leurs responsabilités actuelles jusqu’à ce que le nouveau Directeur général prenne ses fonctions.
Le Directeur Général de l’OMC sortant, Roberto Azevêdo Roberto Azevêdo a quitté ses fonctions de Directeur général de l’OMC le 31 août 2020, un an avant l’expiration de son mandat, démission qu’il avait annoncée en mai 2020. À la suite de cette annonce, le Président du Conseil général, David Walker (Nouvelle-Zélande), a lancé le processus de sélection devant permettre de désigner un nouveau Directeur général.
De concert avec les Membres de l’OMC, l’Ambassadeur Walker conduit le processus conformément aux procédures de désignation des Directeurs généraux approuvées par le Conseil général en décembre 2002 (WT/L/509).
Nadine FULA