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Monde : les profits annuels tirés du travail forcé s’élèvent à 235 milliards USD en 2024

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Le travail annoblit l’homme. Car, il permet à ce dernier d’obtenir l’indépendance de sa vie, a-t-on coutume de dire. Cependant, quand le travail se fait de manière « forcée », cela constitue une grave violation des droits de l’homme. C’est aussi un problème économique majeur qui alimente la criminalité, contribue à perpétuer la pauvreté et nuit aux entreprises légitimes, alerte l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans son nouveau rapport intitulé « profits et pauvreté : la dimension économique du travail forcé », l’institution renseigne que les profits annuels tirés du travail forcé s’élèvent à 236 milliards de dollars. C’est une hausse de 37% par rapport à 2014, alimentée à la fois par une augmentation du nombre de personnes victimes du travail forcé-environ 27,6 millions- et par l’accroissement des profils illégaux générés par leur exploitation.

Le rapport est également illustré par quelques faits saillants, en l’occurrence :

• En 2021, 27,6 millions de personnes étaient en situation de travail forcé, soit 3,5 personnes sur mille dans le monde;

• Entre 2016 et 2021, le nombre de personnes en situation de travail
forcé a augmenté de 2,7 millions, entraînant une hausse de la prévalence du travail forcé de
3,4 à 3,5 pour mille personnes.

Cette progression globale est due à l’augmentation du nombre de personnes en situation de travail forcé dans le secteur privé.

Par ailleurs, précise le rapport, aucune région du monde n’est à l’abri du fléau du travail forcé.

La région Asie et Pacifique est en tête de liste avec plus de la moitié de la population totale en situation de travail forcé (15,1 millions), suivi de l’Europe et de l’Asie centrale (4,1 millions), de l’Afrique (3,8 millions) des Amériques (3,6 millions) et des États arabes (0,9 million).

Bizarrement, ce classement par région change considérablement lorsque l’on évalue le nombre de cas de travail forcé en proportion de la population.

Selon cette mesure, les États arabes arrivent en tête de liste (5,3 pour mille personnes) suivi de l’Europe et de l’Asie centrale (4,4 pour mille personnes), des Amériques et de la région Asie et Pacifique (3,5 pour mille dans les deux cas) et de l’Afrique (2,9 pour mille).

Le rapport souligne tout de même que la plupart des cas de travail forcé se produisent dans l’économie privée.

Près de 9 cas de travail forcé sur 10 (86 %) sont le fait d’acteurs privés, 63% sont des cas d’exploitation sexuelle commerciale forcée. Les 14% restant sont des cas de travail forcé imposé par l’État.

Quatre secteurs sont concernés par le travail forcé. Il s’agit du secteur de l’industrie, les services, l’agriculture et le travail domestique.

Flory Musiswa/Stagiaire

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