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Monde : l’inflation globale devrait chuter à 4,9% en 2024 (FMI)

D’après les perspectives de l’économie mondiale issues du Fonds monétaire international (FMI), l’inflation globale mondiale tomberait à 4,9 % cette année, soit 0,4 point de pourcentage de moins que dans les prévisions d’octobre (hors Argentine également).
À cet effet, l’inflation hors alimentation et énergie s’inscrit elle également dans une tendance baissière.
Dans les pays avancés, l’inflation globale et l’inflation hors alimentation et énergie s’établiront aux alentours de 2,6 % en moyenne cette année, un niveau proche des cibles fixées par les Banques centrales.
Ainsi, compte tenu de l’amélioration des perspectives, les facteurs pouvant entraîner des révisions à la hausse ou à la baisse ont perdu de leur intensité et sont équilibrés.
Possibilités de révision à la hausse
En effet, la désinflation pourrait être plus rapide que prévu, en particulier si les tensions sur les marchés du travail continuent de s’estomper et si les anticipations d’inflation continuent de baisser, ce qui permettra aux Banques centrales d’assouplir leur politique de façon plus précoce.
Les mesures de rééquilibrage budgétaire annoncées par les pouvoirs publics pour 2024–25 pourraient être retardées en raison de demandes d’augmentation des dépenses publiques de plus en plus pressantes dans de nombreux pays au cours de ce qui est la plus grosse année électorale de l’histoire (2024). Cela pourrait dynamiser l’activité économique, mais aussi relancer l’inflation et accroître la probabilité de perturbations à un stade ultérieur.
À plus long terme, projette l’analyse, les rapides progrès de l’intelligence artificielle pourraient stimuler l’investissement et accélérer la croissance de la productivité, même si cela se traduira par des difficultés considérables pour les travailleurs.
Si les pays émergents ont fait preuve d’une grande résilience (croissance plus forte que prévu et soldes extérieurs restés stables), c’est en partie grâce à une amélioration de leurs cadres monétaires et budgétaires.
Cependant, la disparité des mesures prises par les pouvoirs publics selon les pays pourrait entraîner des sorties de capitaux et la volatilité des monnaies.
Voilà pourquoi il convient d’étoffer les amortisseurs, comme le préconise le cadre stratégique intégré de l’institution.
Au-delà du rééquilibrage des finances publiques, poursuivent les experts, les pouvoirs publics doivent se concentrer de nouveau sur la croissance à moyen terme.
Le Fonds monétaire international (FMI), projette une croissance mondiale à 3,2 % l’an prochain, ce qui est bien inférieur à la moyenne historique.
Dans cette optique, il convient de passer à la vitesse supérieure pour relever les nombreux défis structurels auxquels le monde fait face : la transition climatique, le développement durable et le rehaussement des niveaux de vie de la population.
Flory Musiswa/Stagiaire