Nicolas Kazadi : « la suspension de la perception de la TVA est une mesure difficile… »

La suspension de la perception de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est une mesure difficile que le Gouvernement central a prise parce qu’il fallait faire face à l’urgence, a déclaré Nicolas Kazadi, Ministre congolais des Finances, au cours du traditionnel briefing hebdomadaire organisé, le lundi 24 octobre 2022, par son collègue de la Communication et Médias.

« Nous ne travaillons pas assez, nous importons 80% de ce que nous consommons. Donc, dès que les données changent à l’extérieur on a l’impact sur nous. C’est pourquoi nous étions obligés de prendre cette décision sur certains produits pour calmer le jeu », a-t-il expliqué.

D’après le Ministre des Finances, les mesures prises visent aussi à stimuler le secteur de ciment.

« Le secteur de ciment était entrain de connaître des sérieuses difficultés. La demande était morose et il fallait faire face et ils devaient aussi faire face à des remboursements de prêt parce qu’ils ont été financés par des grandes banques internationales. Ils avaient la capacité de production de trois millions de tonnes par année. Il faut les aider à soutenir un minimum sinon ça sera dramatique pour eux . Nous avons échangé avec les banquiers à qui ils doivent de l’argent et qui se posaient des questions sur comment s’en sortir dans cet affaire. », a-t-il dit.

Et d’ajouter : « Aujourd’hui la demande de ciment est en reprise, il y a une forte hausse. Si nous prenons par exemple la demande de ciment pour le projet de 145 territoires, ça fait environ 3 millions de tonnes. Ce chiffre représente la capacité de la production annuelle de toutes les cimenteries. Ce qui veut dire que ces dernières n’ont plus la même contrainte en termes des marchés ».

Il sied de rappeler que le Premier Ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde, avait signé, le samedi 15 octobre 2022, deux Décrets portant suspension de la perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur certains produits de première nécessité.

Agnès KAYEMBE