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Patrick Muyaya : « l’alternance économique s’impose comme solution aux défis de la RDC »
L’alternance politique devrait impérativement entrainer une alternance économique en Rd Congo. Cette recommandation du député national, Patrick Muyaya au premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba s’impose comme une solution devant permettre à l’Etat de relever les défis auxquels il doit face.
« L’alternance économique nous permettra au Gouvernement de donner aux congolais ce dont ils ont besoin. Pour y parvenir, il est impérieux de repenser notre système fiscal pour optimiser la collecte des ressources publiques en luttant contre la fraude fiscale et les détournements. Cela oblige également l’amélioration de la qualité de la dépense, la transparence et la redevabilité pour parvenir à une sorte de réconciliation fiscale entre l’Etat et les citoyens », a indiqué Patrick Muyaya dans une interview accordée à Zoom Eco.
Concrètement, cet élu de la Funa tient à ce que le Gouvernement Ilunkamba mette en œuvre des réformes courageuses porteuses des résultats tant espérés par le peuple.
A lui d’insister : « j’ai encouragé le premier ministre à ne ménager aucun effort pour combattre activement la corruption. Les auteurs de détournements, de manque à gagner et d’autres faits de corruption doivent être extirpés de la chaîne de production de nos recettes et de nos dépenses. C’est à ce prix que nous dégagerons des ressources suffisantes pour financer la gratuité de l’enseignement, mieux payer nos militaires et nos policiers et redonner l’honneur à notre pays. »
#RDC : Après l’alternance politique,l’alternance économique s’impose comme solution pour redresser nos défis. Elle requiert une lutte sans merci contre la corruption et toutes les formes de coulage des recettes. A suivre sur @b_onetv pic.twitter.com/6XQGJ6P9vU
— Patrick Muyaya (@PatrickMuyaya) November 20, 2019
Pour créer un tissu économique fort et puissant, Patrick Muyaya est d’avis qu’il est impérieux de soutenir les petites et moyennes entreprises congolaises pour exploiter le maximum du potentiel de production de la jeunesse congolaise.
A ce sujet, il a souhaité le renforcement des mesures d’encadrement du processus d’exécution de la Loi sur la sous-traitance pour que les bénéfices visés parviennent réellement à assurer la promotion et à favoriser l’émergence d’une classe moyenne congolaise.
« Cette préoccupation doit nous interpeller tous, gouvernants et gouvernés à la fois. En effet, le Gouvernement fera sa part, notamment à travers l’Autorité de Régulation de la Sous- Traitance, de prendre toutes les mesures qui s’imposent afin que cette Loi profite en priorité et en grande partie aux Congolais », a rassuré le premier ministre dans sa réplique à Patrick Muyaya.
Si le Gouvernement réaffirme son engagement à veiller pour que les différentes autorités compétentes, au niveau national, provincial et local, puissent exercer, sans complaisance, le contrôle dans les entreprises sous-traitantes afin d’éviter des abus ; la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et d’autres structures patronales devraient également assumer leurs responsabilités.
Patrick Muyaya : « nous devons créer une large coalition pour investir dans le capital humain »
Par ailleurs, le député Patrick Muyaya a recommandé au Gouvernement de coalition FCC-CACH a définir une stratégie nationale claire pour juguler la crise qui sévit les trois fondamentaux de la société congolaise pour la formation de l’homme, à savoir : la famille, de l’école et de l’église.
Le Gouvernement devrait, a – t – il insisté, agir dans le cadre d’une stratégie à moyen et long terme, par rapport à la question de la démographie congolaise. Cela permettrait à l’Etat de mieux investir dans son capital humain capable, un des leviers majeurs de la croissance économique.
« La Rd Congo est un pays qui a l’un des potentiels les plus importants au monde. Il faut développer le capital humain pour développer d’autres potentiels. Comment l’homme congolais est formé et encadré ? D’où, l’idée de nous remettre en question. Nous pensons qu’il faut qu’on se brise pour nous reconstruire. Il nous faut une reforme approfondie sur notre système d’enseignement pour le mettre aux diapasons de nos défis », a précisé Patrick Muyaya.
Emilie MBOYO
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