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RDC : 3 500 ex kulunas mobilisés pour le Service national s’attèlent à la récolte du maïs au Centre pilote de Kaniama Kasese
L’heure est à la récolte du maïs au Centre pilote du Service national à Kaniama Kasese dans la province du Haut-Lomami en République Démocratique du Congo.
Sous la supervision du Commandant du Service national, le Général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, plus de 3500 jeunes « bâtisseurs de la nation » s’attèlent à la moisson sur plusieurs milliers d’hectares.
Au regard de la grosse production attendue cette année, le travail s’effectue jour et nuit.
Pour le Commandant du Service national, un seul objectif justifie l’accélération du rythme dans cette activité : « il faut vite terminer la récolte avant le retour de la saison de pluie ».
Depuis l’arrivée du Général Jean-Pierre Kasongo Kabwik à la tête du Service national en 2019, les activités ont été diversifiées suivant les orientations du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.
Hormis les travaux champêtres, ces jeunes, autrefois désœuvrés et bandits de grands chemins, ont le choix entre plusieurs types de formations une fois transférés sur le site de Kaniama Kasese à savoir la menuiserie, la soudure ou encore la construction.
Parmi les exemples les plus éloquents du travail abattu par ces jeunes gens sauvés du banditisme urbain figurent notamment des bâtiments, des dortoirs, des centres de santé ou des cantines en cours de construction sur le site de Kaniama Kasese.
Signalons que les jeunes bâtisseurs du Service national s’emploient aussi dans la fabrication des bancs.
A cet effet, le Service national se veut être le premier partenaire de la gratuité de l’enseignement chère au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.
« Si on peut au moins donner des bancs à un million d’élèves par an. Imaginez dans 10 ans, on aura 10 millions d’élèves [bénéficiaires]. A la rentrée scolaire, il y aura des écoles construites dans le Kasaï par le Service national. Les bancs, les tables, et les tableaux seront aussi fabriqués par le Service national. Notre rêve, c’est que chaque année qu’il y ait au moins des dizaines d’écoles construites par le Service national. », a affirmé le Général Jean-Pierre Kasongo Kabwik.
A Kaniama Kasese, tous les bâtisseurs, hommes et femmes, sont soumis à la même rigueur de la Loi même si la spécificité de la femme requiert un traitement spécial.
« On fait attention très attention aux bâtisseuses. On veille sur elles convenablement parce que que vous savez qu’on en a 64 sur l’effectif total de 3500. On les a organisées en compagnies. Elles ont un logement à part. Mais en ce qui concerne les enseignements, elles sont mélangées aux hommes. Comme ça, il n’y a plus de complexe. Nous avons une logistique à part. Nous veillons sur elles sans toutefois les gâter. », a dit le Général Jean-Pierre Kasongo Kabwik.
Il y a lieu de rappeler que les « bâtisseurs de la nation » (anciens bandits de grands chemins) qui sont devenus travailleurs à part entière perçoivent leurs salaires depuis six mois. Ceux qui sont assidus et réguliers bénéficient même d’une prime d’encouragement.