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RDC : affaire Stanis Bujakera, l’ASADHO et l’ODEP dénoncent la violation des articles 104, 96 et 127 sur la liberté de la presse

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RDC : affaire Stanis Bujakera, l'ASADHO et l'ODEP dénoncent la violation des articles 104, 96 et 127 sur la liberté de la presse

Depuis près d’un mois, la situation de Stanis Bujakera, journaliste à Actualité.cd et correspondant de Reuters et de Jeune Afrique, continue de préoccuper les organisations de la société civile engagées dans la défense des Droits de l’homme.

Dans un communiqué conjoint parvenu à rédaction de zoom-eco.net, l’Association africaine de défense des Droits de l’homme (ASADHO) et l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) se disent très inquiets par le maintien de ce journaliste en prison.

D’après ces deux organisations de la société civile, l’arrestation de ce journaliste congolais viole les articles 104, 96 et 127 de la loi sur la liberté de la presse en République Démocratique du Congo (RDC).

« L’ASADHO et l’ODEP sont inquiets du fait que la loi congolaise sur la liberté de la presse ait été violée de manière manifeste par ceux qui mettent en cause M. Stanis Bujakera. Les constats suivants sont troublants : les autorités congolaises ont violé l’article 104 de la loi sur la liberté de la presse qui organise le droit de réponse et de rectification. Pourquoi les autorités congolaises ont saisi directement la justice en lieu et place de faire usage de cet article qui organise le droit de réponse en matière de délit de presse ? Conformément à l’article 112, la personne lésée ne peut saisir la justice que si le droit de réponse lui a été refusé. Les autorités judiciaires exigent que M. Stanis Bujakera divulgue sa source d’information en violation de l’article 96 de la loi sur la liberté de la presse qui interdit au journaliste de divulguer sa source. », renseigne ce communiqué signé conjointement par Jean-Claude Katende et Florimond Muteba.

D’après les animateurs de ces structures, dans l’esprit de l’article 127 de la loi sur la liberté de la presse, c’est le directeur de publication ou directeur de programme qui porte pénalement et civilement la responsabilité de la publication dans son journal de tout article non signé.

Pourquoi poursuivre, s’interrogent l’ASADHO et l’ODEP, M. Stanis Bujakera pour un article qu’il n’a pas signé ? Il aurait fallu poursuivre le Directeur de publication de Jeune Afrique en lieu et place de s’acharner contre M. Stanis Bujakera.

À cet effet, l’ASADHO et l’ODEP estiment que M. Stanis Bujakera est en détention pour des raisons autres que celles liées à l’exercice de sa profession de journaliste, en ce sens qu’il n’a pas bénéficié de toutes les garanties organisées par la loi sur la liberté de la presse qui assure la protection de la profession de journaliste.

Les deux organisations formulent des recommandations au Président de la République et aux autorités judiciaires pour permettre à ce journaliste de retrouver la liberté.

Au Président de la République, l’ASADHO et. l’ODEP lui recommande de veiller à ce que toutes les institutions de la République respectent les lois du pays dont celle relative à la liberté de la presse.

Aux autorités judiciaires, ces deux organisations de la société civile leur demandent de constater que les exigences prescrites par la loi sur la liberté de la presse avant la mise en cause d’un journaliste n’ont pas été observées et de libérer M. Stanis Bujakera.

Aux organisations de la société civile et médias, l’ASADHO et l’ODEP les appellent à se mobiliser pour que les lois de la République soient respectées par toutes les institutions pour éviter l’arbitraire et le règlement des comptes.

Pour rappel, Stanis Bujakera avait été arrêté en date du 8 septembre 2023 au motif qu’il aurait publié dans le journal Jeune Afrique un article mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de Monsieur Chérubin Okende, ancien Ministre des Transports, sur base d’une note confidentielle qui émanerait de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR). Une note qualifiée de fausse par les autorités de la République Démocratique du Congo.

Depuis lors, Stanis Bujakera est toujours placé en mandat d’arrêt provisoire à la prison centrale de Kinshasa.

Zoom Eco

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