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RDC : Budget 2022, les institutions et ministères ont consommé 1,4 milliard sur 1,5 milliard de la plus-value (Rapport)

Sur 1,5 milliard de dollars américains enregistré en termes d’une plus-value générée par les Finances de l’Etat en 2022, les ministères et autres institutions de l’Etat ont consommé 1,4 milliard USD, selon un rapport publié le lundi 3 avril 2023 par le Centre des recherches en finances publiques et développement local (CREFDL). Document faisant état de la « revue de quelques engagements du Gouvernement de la RDC dans le cadre de l’exécution de la Loi des finances 2022 est dénommée « Nous n’avons plus les mains sur les finances publiques ».
Dans leur analyse, les experts du CREFDL reviennent sur la problématique de la rationalisation et de la qualité de la dépense publique en République Démocratique du Congo (RDC).
« CREFDL note que les finances publiques ont enregistré une plus-value de 1,5 milliard USD en 2022. Malheureusement, ce bénéfice tiré des performances économiques a bénéficié aux institutions et aux ministères. 1,4 milliard USD a été utilisé pour le fonctionnement et les rémunérations des cabinets des Ministères et Institutions », renseigne-t-on.
Sur la liste, le document cite entre autres la Présidence de la République (270,5 millions USD), la Primature (52,7 millions USD), le Sénat (82,9 millions USD) et l’Assemblée nationale (18,4 millions USD). Il est également fait mention de quelques ministères qui garderaient la main sur ces profits. Notamment le ministère du Budget (40,1 millions USD), Sports et Loisirs (23,8 millions USD), Affaires Etrangères (13,7 millions USD) et Communication et Médias (9,1 millions USD).
Quant aux investissements publics, CREFDL indique qu’ils ont été payés à hauteur de 202,7 millions USD alors que les investissements publics sont censés améliorer les conditions de vie de la population.
Par ailleurs, CREFDL indique que le ministère des Finances a décaissé 1,4 milliards USD en procédure d’urgence, soit 12% des dépenses publiques, au-delà du seuil minimal requis de 10%.
« D’après la Cour des comptes, le Ministre des Finances actionne le compte général du Trésor par des simples lettres, donne ordre au Gouverneur de la Banque Central du Congo de procéder au décaissement des fonds, sans l’émission des Ordres de paiement informatisé (OPI) », affirme le CREFDL.
Selon cette structure, le Ministre du Budget se plaint de son côté de n’avoir plus accès aux avis de débit émis par la Banque Centrale du Congo (BCC). La situation perdure depuis 2019, constate la Direction des politiques et programmation budgétaire (DGPPB). Une situation qui entrave la transparence dans la gestion des finances publiques.