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RDC : cinq stratégies pour réussir une bonne sous-traitance comme Kibali Gold Mines

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Sous traitance Kibali

L’expérience du géant orifère congolais, Kibali Gold Mines, dans la promotion de la sous-traitance en Rd Congo a été présenté par Cyril Mutombo à la cinquième édition du Forum international Makutano. Le directeur pays de Barrick et Kibali Gold Mines était panéliste au cours de l’une de tables rondes de ce vendredi 6 septembre 2019 axée sur « la sous-traitance. »

En effet, cette expérience modèle du secteur minier congolais se résume en cinq points, à savoir :

Primo. La nécessité d’identifier les entreprises de sous-traitance.

« Généralement, quand nous arrivons dans un milieu pour nous établir, nous cherchons d’abord à identifier avec qui nous allons travailler », a déclaré Cyril Mutombo. Identifier les opérateurs locaux selon leur catégorie permet aux investisseurs de savoir à qui recourir pour tels ou autres services. Une fois identifiées, un appel d’offre peut alors être lancé pour ne retenir que les meilleures.

Secundo. La préparation de relais par un bon transfert de compétences.

Généralement, les investisseurs étrangers misent sur la qualité du service de la sous-traitance. Mais, cette qualité ne s’acquiert que par une bonne préparation. Pour le cas de ce géant minier, Kibali a commencé d’abord par associer la main d’œuvre locale aux cotés des experts internationaux. Ce n’est qu’à cette condition que la sous-traitance congolaise pourra émerger.

Tertio. La qualité, une exigence pour conquérir le marché.

Si les investisseurs étrangers sont très regardants en matière de qualité dans le service rendu, la qualité manque à la plupart d’entreprises congolaises. Cela ne peut s’acquérir que grâce à l’accompagnement des investisseurs étrangers et aussi par le travail et la volonté de bien faire des entreprises locales qui doivent s’adapter aux normes internationales.

D’après le directeur Pays de Barrick, « la qualité est l’ingrédient qui affecte beaucoup le prix. Un bien produit à une qualité supérieure ne peut qu’attirer une bonne clientèle. A Kibali, une politique a été mise en place pour renforcer les capacités de ces entreprises congolaises ; ceci pour les conformer aux standards internationaux. »

Quarto. Le suivi des sous-traitants.

En effet, ce suivi a pour principal objectif de relever les failles de ces sociétés de sous-traitance, de les identifier clairement et de trouver de solutions pour y remédier.

Didi Mudogo, DG—directeur général de MD Services, une des entreprises de sous-traitance de Kibali Gold Mines est le fruit de ce suivi.

« C’est grâce à la confiance m’accordée par le patron de Barrick, Rand Gold à l’époque, que j’ai pu bâtir ma propre entreprise. Chaque trois mois, nous nous réunissons pour évaluer l’évolution de nos services à Kibali. Et c’est en m’améliorant que je sous-traites avec d’autres clients »,a-t-il témoigné.

A RE(LIRE) : Kibali Gold a contribué de 2,7 milliards USD à l’économie en dix ans !

Quinto. L’accès au financement des entreprises de sous-traitance.

La plupart des entreprises congolaises font face à ce défi majeur. Pour Cyril Mutombo, le problème de développement d’une classe moyenne n’est pas l’apanage d’un seul acteur. Mais de plusieurs dont les banquiers qui doivent agir, de fonds souverains, les entrepreneurs eux-mêmes.

Il a encouragé les entreprises à congolaises à ne pas se laisser bloquées par le manque de financements ou l’accès difficile aux financements.

« Ce défi doit plutôt être transformé en opportunité. Car, il y a des entreprises qui sont parties de rien et sont aujourd’hui parmi les grandes. C’est le cas de MD Services, une des sous-traitances de Kibali »,a rassuré Cyril Mutombo.

Cette table ronde a donc permis aux différents intervenants d’évaluer les contours de cette loi qui peine encore à être efficacement mise en pratique notamment par manque de vulgarisation d’envergure par l’autorité de régulation de la sous-traitance. Il s’agit d’un défi à relever par  cette institution étatique.

Nadine FULA

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