a la une
RDC : des experts réfléchissent sur la mise en œuvre de la recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’Intelligence artificielle

Le Ministre congolais des Droits humains, Fabrice Puela, a procédé, le jeudi 15 décembre 2022, à l’ouverture du forum de lancement de la mise en œuvre en République Démocratique du Congo de la recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle (IA).
Selon le représentant de l’UNESCO, Isaias Barreto da Rosa, il est question lors de ce forum de présenter et discuter des grandes lignes de cette recommandation, de parler des outils de mise en œuvre et du rôle du comité national qui sera mis en place pour appuyer le processus de mise en œuvre de la recommandation. C’est aussi une l’occasion d’analyser l’état des lieux, les enjeux et perspectives de l’Intelligence artificielle en RDC ; de comprendre le programme de transformation numérique de la RDC (PTN-RDC); et d’analyser les enjeux et défis de l’industrie de l’intelligence artificielle au Congo.
Par ailleurs, Isaias Barreto da Rosa a soutenu que « la mise en œuvre, en RDC, de la recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’Intelligence artificielle, contribuera à ce que le pays puisse assurer un développement politique durable à long terme, dans le domaine des technologies de l’intelligence artificielle. »
D’après lui, ce travail pourra également contribuer à attirer les investissements liés au développement et au déploiement des technologies d’intelligence artificielle (AI) grâce à un cadre juridique garantissant la conformité avec la recommandation.
Pour sa part, le Ministre congolais des Droits humains, Frabrice Puela, a estimé que les technologies innovantes comme celle de l’intelligence artificielle, au coeur de ces discussions, peuvent rendre les grands services à l’humanité mais soulèvent également des préoccupations éthiques de fond par exemple les inégalités, les discriminations ou fractures numériques susceptibles d’accentuer ou d’entraîner.
« Il ne suffit donc pas d’y recourir seulement mais aussi important que nous mettions en place des mécanismes et des instruments de protection de la dignité humaine et des droits de l’homme, de l’égalité de genre, de justice sociale et économique, de bien être physique et mental et de la protection des écosystèmes par une utilisation responsable des technologies innovantes. », a-t-il souligné.
De son côté, le Ministre congolais du Numérique, Eberande Kolongele, a rappelé à l’assemblée que les techniques innovantes demandent de fournir beaucoup d’efforts pour l’adaptation rationnelle. Et la RDC a besoin de bénéficier des avantages de ces technologies tout en protégeant sa population des effets désastreux, a-t-il déclaré.
C’est dans ce cadre qu’il a invité les parties concernées à une appropriation individuelle de la recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle en vue de prévenir ces effets.
Il convient de noter que le marché global de l’Intelligence artificielle est évalué actuellement à 136 milliards de dollars américains.
D’ici 2030, ce marché devrait augmenter de plus de 13 fois.
Aujourd’hui, 83% des entreprises dans le monde affirment que l’intelligence artificielle (IA) est une priorité absolue dans leurs plans d’affaires. Les avantages et le potentiel de l’intelligence artificielle sont énormes.
En 2025, 97 millions de personnes travailleront dans ce domaine au niveau mondial.
L’intelligence artificielle est donc aujourd’hui présente dans la vie de milliards de personnes.
Malgré ses multiples avantages, ces technologies présentes également des défis et des risques importants liés à ses mauvaises utilisations.
Dans ce contexte, l’UNESCO a besoin de politiques, et de cadres réglementaires nationaux et internationaux pour garantir que ces technologies émergentes profitent à l’humanité tout entière.
L’UNESCO a également besoin d’une intelligence artificielle centrée sur l’humain, qui servirait l’intérêt supérieur des citoyens.