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RDC : en procédure d’urgence, le Gouvernement a décaissé plus de 2 915,023 milliards de CDF en 2022 (rapport)

Dans son rapport trimestriel sur l’exécution des dépenses en procédure d’urgence, le ministère des Finances renseigne que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo RDC a enregistré les dépenses de l’ordre de 2 915,023 milliards de CDF, (plus 1,4 milliards USD) représentant un ratio de 13,3% contre 12% en 2021.
D’après le Gouvernement congolais, ces dépenses ont flambé au cours de l’année dernière en raison des dépenses de la sécurité qui sont de plus en plus importantes à cause de la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est du pays et d’autres dépenses exceptionnelles telles que les dépenses en faveur de la CENI pour l’organisation des élections 2023.
Le même rapport renseigne que le plan du Trésor public exécuté en 2022 indique un niveau des dépenses publiques de l’ordre de 21 835,418 milliards de CDF, soit plus de 11 milliards USD.
Par ailleurs, le Gouvernement congolais a décaissé, procédure d’urgence, plus de 210,3 milliards de Francs congolais (CDF) (près de 105 millions USD) au quatrième trimestre de l’année 2022. Ces dépenses représentent un ratio de 27,3% de l’ensemble des dépenses totales effectuées par le Gouvernement congolais en procédure d’urgence au cours cette période.
Pour le quatrième trimestre de l’année 2022, le total des dépenses du Trésor public se situe à 6 644,34 milliards de CDF en raison de 2 090,91 milliards de CDF pour le mois d’octobre 2022 ; 2 319,68 milliards de CDF pour le mois de novembre 2022 et 2 233,75 milliards de CDF pour le mois de de décembre 2022.
Les dépenses exécutées en procédure d’urgence ont atteint le volume de 768,95 milliards de CDF contre 588,915 milliards de CDF au cours du troisième trimestre de la même année soit un accroissement de 30,6% à la suite notamment du volume de dépenses de sécurité.
Les dépenses exécutées en mode urgence sont celles qui ne passent pas par toutes les quatre étapes de la chaîne de la dépense à savoir l’engagement, la liquidation, l’ordonnancement et enfin le paiement.
Ne respectant pas la procédure, ces types de dépenses sont susceptibles de favoriser la fraude financière et autres faits de corruption.
C’est pourquoi, dans le cadre du Programme économique signé avec le FMI, le Gouvernement s’est engagé à l’exigence de la publication de ses dépenses exécutées en urgence pour raison de transparence, comme l’indique un communiqué du ministère des Finances.
Mitterrand MASAMUNA