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RDC : Eteni Longondo a sollicité et obtenu le transfert du détenu Samih Jammal dans un hôpital !

Le ministre de la Santé publique, Eteni Longondo, a sollicité et obtenu du vice-premier ministre en charge de la Justice, le transfert du détenu Samih Jammal dans un hôpital de la place.
D’après une correspondance lui adressée le 27 avril 2020, le ministre de la Santé a motivé sa demande par les conclusions de la consultation médicale de son équipe contenues dans un Rapport transmis à Celestin Tunda Ya Kasende.
Cela devrait, d’après l’entendement du ministre de la Santé, permettre au patron de la Justice d’ordonner la sortie du détenu de la prison centrale de Makala pour des soins appropriés.
« Compte tenu du Rapport médical que vous voudriez bien trouver en annexe, je vous demande d’autoriser le transfert dudit détenu dans un centre hospitalier pour des explorations approfondies et une prise en charge appropriée », a précisé Eteni Longondo dans son courrier.
Face à ces évidences de la demande du ministre de la Santé, visiblement motivée par des faits concrets, le vice-premier ministre de la Justice a agi en conséquence en ordonnant ce transfert de l’homme d’affaires libanais de la prison à un hôpital.
Ainsi, depuis le 28 avril 2020, apprend-on de bonnes sources, Samih Jammal, âgé de 82 ans, est hospitalisé à la Clinique Ngaliema à Kinshasa.
En rappel, cet opérateur économique d’origine libanaise a été placé en détention provisoire depuis février dernier au Centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa, ex. Prison centrale de Makala.
La décision du procureur de le détenir a été motivée par des soupçons sérieux de détournement des deniers publics dans le projet de construction des maisons préfabriquées dont la passation des marchés est intervenue, à travers les sociétés Husmal et Samibo, dans le cadre du programme des 100 jours du chef de l’Etat.
L’ouverture du procès est fixée pour le 11 mai 2020. Samih Jammal est poursuivi pour détournement des deniers publics, blanchiment des capitaux et corruption de fonctionnaire. En cas de condamnation, il pourrait écoper d’une peine allant de 5 à 20 ans de servitudes pénales.
Louis MABUIDI