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RDC : Gecotrans investit 6,3 millions USD dans la construction d’un parc à conteneurs à Matadi

Dans un écosystème largement dominé par des entreprises étrangères, la Générale de Commerce et de Transit (Gecotrans) s’impose comme un acteur incontournable dans le transit, le dédouanement, l’affrètement, le service d’agent maritime et des navires depuis trente ans (30 ans) en République Démocratique du Congo (RDC).
Au cours du lancement d’une série d’activités en marge du trentième anniversaire de cette société, le samedi 18 novembre 2023, à Kinshasa, Dieudonné Kasembo, patron de cette société douanière a indiqué que Gecotrans a investi une enveloppe de 6,3 millions de dollars dans la construction d’un parc à conteneurs à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo-Central dont l’inauguration interviendra au mois de décembre 2023.
D’après lui, ce parc va non seulement désengorger le port de l’ONATRA de Matadi mais aussi va contribuer à la maximisation des recettes du Trésor public au travers des impôts et taxes, et contribuera à la croissance économique du pays.
« Le port de Matadi est un port de transit, nous allons travailler pour permettre qu’il ne puisse pas se remplir. Cela veut dire que dès que les marchandises et les conteneurs arrivent on les sort, et le port continue à fonctionner correctement. C’est ça le rôle des hommes d’affaires, répondre aux besoins de la société. », a souligné Dieudonné Kasembo.
Cet homme d’affaires congolais, qui dit partir de zéro jusqu’à se faire plusieurs millions de dollars, a vivement encouragé les jeunes congolais à se lancer dans le monde des affaires pour participer au développement de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Lorsqu’on dit qu’on ne peut pas développer un pays sans les opérateurs économiques et la jeunesse, c’est parce qu’en gagnant de l’argent, cette catégorie paye les impôts et crée la richesse », a-t-il dit.
Et d’ajouter : « J’ai commencé cette activité comme un déclarant débout. Lorsque j’ai commencé les affaires, j’ai considéré l’État congolais comme mon associé du fait qu’il a mis à ma disposition la sécurité, les routes, les hôpitaux et les écoles c’est-à-dire que l’État a mis des conditions favorables pour que je vive correctement. Je me suis donné l’obligation de payer les impôts à l’État congolais. Lorsqu’on dit qu’on ne peut pas développer un pays sans les opérateurs économiques et la jeunesse, c’est parce qu’en gagnant de l’argent, cette catégorie paye les impôts et crée la richesse. »
D’après lui, la création de la société Gecotrans avait été motivée par le souci de répondre à un certain nombre des problèmes qui se posaient dans ce secteur notamment le manque de transparence entre les déclarants et les clients.
« Nous avons créé Gecotrans pour répondre à un besoin. L’activité dans laquelle nous évoluons peut amener un opérateur économique à perdre de l’argent ou à faire des économies. Avant de me lancer dans cette activité, j’avais constaté que la plupart des gens qui prenaient l’argent des opérateurs économiques pouvaient les utiliser comme ils voulaient. J’ai dessiné le Logo de la Gecotrans seul. Et ce logo, lorsque que vous le regardez, il y deux points de d’interrogation qui signifient : solution. Je m’étais dit que je devais apporter la solution aux problèmes de mes clients. Depuis que j’ai créé Gecotrans jusqu’à aujourd’hui, nous avons maintenu une certaine stabilité au prix de beaucoup d’efforts et de sacrifices. », a-t-il déclaré.
En outre, Dieudonné Kasembo a indiqué que sa société a largement contribué à l’amélioration du système fiscal dans le secteur de la douane en RDC.
« Nous nous sommes battus dans cette activité pour revendiquer un certain nombre des choses. Pour donner une efficacité à ces revendications, je m’étais décidé à entrer à la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Grâce à cette activité, nous avons obtenu la suppression d’un grand nombre des taxes douanières en République Démocratique du Congo et permis à ce qu’on arrive à un niveau acceptable de la taxation.
Beaucoup de gens disent que la douane coûte très chèr en RDC. Mais ce qui coûte cher ce n’est pas la douane mais plutôt la multiplicité des taxes que les opérateurs sont appelés à payer pour dédouaner les marchandises et vous allez vous rendre compte que par moment, l’argent qui va au Trésor public est évalué à peine à 35% et tout le reste part auprès des différents intervenants. Cette multiplicité des taxes fait que le coût de dédouanement est plus cher. », a noté Dieudonné Kasembo.
Trente ans après, Gecotrans compte 22 agences de dédouanement et plus de 212 travailleurs éparpillés sur l’ensemble de la République Démocratique du Congo (RDC).
Mitterrand MASAMUNA