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RDC : IITA choisi pour implémenter le Programme « Agenda de la Transformation Agricole »

Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi 21 avril 2022, le Ministre de l’Agriculture et le représentant résident de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) ont expliqué aux professionnels des médias tous les contours du programme initié par le Chef de l’Etat congolais dans le secteur de l’Agriculture.
A travers les médias, les deux partenaires ont tenu à informer l’opinion publique sur le démarrage des activités ainsi que sur les actions qui seront menées dans le cadre de cette initiative, a indiqué le Ministre de l’Agriculture, Désiré M’zinga Birihanze.
Cette conférence de presse avait aussi pour l’objectif de promouvoir la vision d’une agriculture commerciale auprès de l’opinion publique ainsi qu’à l’intention des partenaires internationaux de développement en République Démocratique du Congo (RDC). Il s’agit également de susciter de l’intérêt auprès du secteur privé en vue d’investir dans le secteur agricole et de s’y intéresser.
Pour le Représentant résident de l’IITA, Zoumana Bamba, ce programme dénommé « Agenda de la Transformation Agricole (ATA-RDC) » a comme ambition d’améliorer des efforts fournis dans le secteur agricole.
ATA prend en compte un grand nombre d’aspects en termes de chaînes de valeurs des cultures vivrières et pérennes, mais aussi en termes d’infrastructures.
L’Agenda de la Transformation Agricole tourne autour de six axes prioritaires à savoir:
Primo, l’exécution du Projet de Développement des 145 territoires PDL-145T) ;
Secundo, les efforts de plaidoyer et de promotion de la Farine panifiable dans la boulangerie et la pâtisserie en RDC par la Cellule d’Appui au Programme d’Urgence Intégré de développement (CAPUIDC) ;
Tertio, le projet de la gestion et de la lutte contre la striure brune financée par l’USAID pour le développement des variétés saines de manioc, tolérantes et résistantes à la maladie de la striure brune de manioc présente en RDC ;
Quarto, le Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands-Lacs (PICAGL) financé par la Banque mondiale;
Quinto, le projet d’entrepreneuriat des Jeunes en Agribusiness (PEJAB) financé par la Banque Africaine de développement à travers le gouvernement congolais qui promeut la création des entreprises agricoles par des jeunes;
Sixto, les interventions dans la prévention et la lutte contre la chenille légionnaire qui attaque le maïs avec les ressources financières de l’USAID;
Septimo, le projet régional SISCA financé par le FIDA, dont la RDC est parmi les 3 pays bénéficiaires, qui opère dans le renforcement d’un partenariat public-privé d’approvisionnement en semences de qualité à petit prix.
Il y aussi d’autres programmes et projets en attente de démarrage et de financement. C’est le cas du Programme National de Développement Agricole (PNDA) financé par la Banque mondiale dont l’objectif est de réduire la pauvreté rurale tout en rétablissant et modernisant les systèmes de production agricole et de mobiliser des investissements importants dans le secteur agricole, également la lutte contre les maladies de nécroses du manioc.
Un autre programme concerne la transformation et la commercialisation des produits agricoles considérant les femmes et les jeunes comme cibles prioritaires.
Soulignons que dans sa première phase (2022-2023), le programme à travers ces axes prioritaires, permettra d’avoir un impact rapide à savoir la relance de la filière semencière des spéculations du manioc, maïs, riz, soja et haricot ainsi que le renforcement des capacités des régies agricoles mises en place par le Programme Volontariste Agricole (PVA). Ce, sous la coordination du MINAGRI géré par l’entreprise (Bio Agronomic Business) (BAB).
Le Ministre de l’Agriculture invite ainsi les congolais ainsi que les entrepreneurs dans le secteur agricole à s’imprégner de ce programme « Agenda de la Transformation Agricole » pour qu’enfin le sol prenne sa revanche sur le sous-sol.
Signalons que ce projet est financé par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo.
Pour le moment, un montant de 5,8 millions USD a été déjà mis à la disposition du ministère de l’Agriculture pour notamment permettre l’installation, la réparation et la réhabilitation des matériaux existants.
Nadine FULA