a la une
RDC : « Il y aura bel et bien élection à la FEC en 2023 », annonce Albert Yuma

L’Assemblée Générale Ordinaire et Elective de la Fédération des Entreprises du Congo se tiendra bel et bien l’année prochaine.
L’annonce a été faite par le Président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma, au cours de l’Assemblée générale tenue, ce mercredi 27 juillet 2022, au siège de cette organisation patronale. Une assemblée générale qui coïncide avec la célébration du cinquantenaire de la FEC.
A cette même occasion, le Président de la FEC est revenu sur le rapport concernant les différentes actions syndicales de la FEC notamment le dossier ARPTC-Télécoms au sujet de nouvelles tarifications et taxes imposées aux entreprises de télécommunications opérant en République Démocratique du Congo (RDC).
« Aujourd’hui, je me réjouis de présider cette Assemblée Générale, le jour même où notre Fédération a été créée, il y a cinquante ans, soit le 27 juillet 1972. Ce Rapport reprend les différentes activités qui ont été menées par la FEC au courant de l’année dernière aussi bien sur le plan consulaire que syndical. Vous y trouverez aussi les informations essentielles sur l’évolution de la conjoncture économique dans le monde et en RDC pendant la période considérée. Les activités réalisées au niveau de groupements provinciaux ainsi que le fonctionnement de nos organes statutaires (Assemblée Générale, Conseil d’Administration, Comité de direction, Commissions nationales et Chambre des Mines, Comités professionnels) tout comme le fonctionnement de l’Administration y sont reprises également. » a-t-il indiqué.
Avant de poursuivre : « Ainsi, parmi les actions syndicales menées par la FEC durant l’année 2021-2022, nous citons les activités visant à défendre et protéger les intérêts des entreprises auprès des autorités politiques et administratives tant au niveau central, provincial que local en vue de maintenir un environnement propice pour les investissements.
La FEC a également apporté une assistance aux entreprises dans les domaines fiscal et parafiscal, juridique et judiciaire et en matière de contentieux et contrôles économiques. »
« Tout le long de l’année 2021 et en dépit du contexte de persistance de la crise liée à la pandémie de Covid-19 et de ses répercussions sur les activités des entreprises, la FEC a observé malheureusement que les pouvoirs publics continuent à prendre les mesures qui ne favorisent pas le développement et la relance de l’activité économique. En l’absence d’une politique fiscale de développement, la fiscalité appliquée dans le pays est basée sur les assignations faites aux régies financières au niveau national (DGI, DGRAD et DGDA) et aux régies provinciales.
La prolifération des impositions qui s’observe chaque année et l’augmentation des taux des droits, taxes et redevances ne tiennent pas compte de la densité industrielle ni de la réalité économique dans le pays. Elles contribuent par contre à la dégradation de l’environnement économique et du climat des affaires et, in fine étouffe le niveau de compétitivité des entreprises. », a fustigé Albert Yuma.
La FEC est également intervenue au courant de la même année, a-t-il dit, dans différents dossiers notamment dans le conflit entre l’ONAPAC et les opérateurs du secteur agricole ; la fixation des prix des produits pétroliers ; la fixation des prix des produits alimentaires ; la fixation des prix des billets d’avion ; la problématique des missions de contrôle économiques ; la problématique de la taxe RAM et tout récemment le dossier ARTPC-Télécoms.
A ce sujet, a expliqué Albert Yuma, le dossier fait partie de certaines réformes et initiatives qui sont prises par le Gouvernement susceptibles de dégrader davantage l’environnement économique à court et moyen termes et détériorer le niveau de compétitivité des entreprises.
« Je prendrai un exemple qui défraie la chronique depuis quelque temps. Après le Registre d’Appareil Mobile « RAM », le Gouvernement a institué au profit de l’Autorité de régulation (ARPTC) de nouveaux prélèvements devant augmenter les prix des services de télécommunications (Appels, SMS et Internet) mais le même Gouvernement refuse que les opérateurs répercutent cet impact négatif sur leurs charges d’exploitation. C’est aberrant et une violation du principe de vérité des prix qui est consacré dans la Loi sur les télécommunications tout comme la Loi sur la liberté des prix et la concurrence. Et pour dégrader davantage l’environnement des affaires dans le secteur des télécommunications, le Ministre des PT-NTIC sanctionne les sociétés en les obligeant de payer les amendes transactionnelles de plusieurs millions de dollars américains au motif qu’elles ont retourné les factures de l’ARPTC. », a dénoncé le Président de la FEC.
Cette Assemblée générale était également une occasion pour Albert Yuma de présenter un rapport reprenant les différentes activités menées par la FEC sur le plan consulaire. Il a aussi évoqué les informations essentielles sur l’évolution de la conjoncture économique dans le monde et en RDC pendant la période considérée.
Nadine FULA