RDC : Kamerhe et Budimbu à Lubumbashi pour juguler la rareté des produits pétroliers

Il s’observe une pénurie de carburants depuis près de quatre jours dans la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.

Seule la station Engen essaie de desservir mais à compte goutte alors que la plupart de stations sont restées fermées.

En réaction, le Vice-Premier Ministre en charge de l’Economie et le Ministre des Hydrocarbures sont arrivés, ce samedi 30 septembre 2023, sur place pour voir dans quelle mesure décanter la situation.

Si Vital Kamerhe est accompagné du Secrétaire général à l’Économie nationale, Celestin Twitte; Didier Budimbu compte dans sa suite certains experts de son ministère.

La délégation gouvernementale a pour mission d’explorer les revendications des opérateurs du secteur pétrolier dans cette province minière.

En effet, l’interruption de la distribution par les opérateurs pétroliers est due à des revendications d’ordre fiscal.

Une importante réunion du Comité technique de suivi des prix est prevue pour mettre autour de la même table le ministère de l’Économie Nationale, le ministère des Hydrocarbures, la Direction Générale des Douanes et Accises et les opérateurs pétroliers pour examiner les différentes revendications de ces derniers.

Parmi les revendications, les pétroliers déplorent la dépréciation du Franc congolais ; la hausse du prix du baril du pétrole; et le non-respect des engagements pris par le Gouvernement pour soulager tant soit peu les opérateurs économiques.

Ces engagements qui se résument en accumulation des arriérés des pertes et manques à gagner que le Gouvernement est appelé à payer aux pétroliers.

Au mois de juin de cette année, Vital Kamerhe avait rencontré les opérateurs pétroliers dans son cabinet de travail. Il leur avait promis d’écrire au Ministre des Finances, Nicolas Kazadi, au regard des sérieux problèmes de trésorerie.

Aussi, le Vice-Premier Ministre Kamerhe devrait s’impliquer personnellement pour permettre aux pétroliers de faire face au problème d’approvisionnement.

Entre-temps sur place à Lubumbashi, la population paie déjà les frais de cette rareté.

À ce jour, le prix de la course dans le transport en commun était revu à la hausse. Il est passé de 500 à 1000 CDF et de 1000 à 1500 CDF.

Plusieurs stations-services sont fermées. De longues files sont visibles devant les quelques rares stations opérationnelles. Certains automobilistes préfèrent garder leurs véhicules à la maison. D’autres s’approvisionnent auprès des petits commerçants appelés communément Kadhafi, à un coût élevé.

Nadine FULA