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RDC : Kazadi et Muyaya évoquent les réformes fondatrices de Tshisekedi à l’IFRI

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Le Ministre congolais des Finances, Nicolas Kazadi, et son collègue de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, ont évoqué les réformes fondatrices initiées par le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. Ils étaient tous deux orateurs, le jeudi 20 octobre 2022, à la conférence organisée par l’Institut français des relations internationales (IFRI) à Paris en France.

« République Démocratique du Congo : les solutions du présent pour préparer l’avenir » a été le thème central de cet échange qui a permis à ces autorités congolaises de mettre en exergue les progrès réalisés jusque-là. Et ce, grâce aux réformes gouvernementales illustrant le changement de narratif sur la République Démocratique du Congo mises en œuvre par le Gouvernement dirigé par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.

En effet, Nicolas Kazadi et Patrick Muyaya ont abordé les thématiques axées sur les réformes structurelles du gouvernement ; la sécurité et la stabilité nationale, un prérequis au développement socio-économique de la région; le renforcement de la résilience de la Rd Congo par la diversification de son économie et le renforcement de son capital humain; et, la Rd Congo, pays solution face au défi climatique mondial.

 

Réformes préparant l’avenir

Concernant les grandes réformes structurelles du Gouvernement, véritable pilier du nouveau narratif que promeut la RDC, Patrick Muyaya a renouvelé l’engagement de l’État congolais pour les libertés publiques individuelles et le renforcement de l’État de droit.

Il s’est référé notamment à l’adoption récente de la réforme sur l’exercice de la liberté de la presse qui précède la Loi d’accès à l’information publique qui sera instituée d’ici la fin de l’année. Ce qui vient confirmer les ambitions de l’État en faveur de la stabilité du pays, de la transparence dans la gouvernance et de la démocratie.

D’après lui, le Gouvernement congolais est convaincu que par un effet de ruissellement, l’aboutissement des réformes démocratiques menées en RDC irrigueront les pays voisins plantant ainsi les graines de la démocratie, prérequis au processus de retour à la paix dans la région.

Le Programme de Développement Local des 145 Territoires était également évoqué. Un projet dont l’objectif est de favoriser le développement au cœur des territoires et de réduire les inégalités entre zones urbaines et rurales, selon la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Ainsi, le Gouvernement congolais va injecter 10 millions de dollars américains par territoire.
Cet investissement servira dans un premier temps à la construction de 145 bâtiments administratifs, de 1 210 écoles ou encore de 788 centres de santé pour structurer localement un embryon d’Etat et donner des réponses aux congolais.

Toujours dans le lot des réformes initiées, à côté des efforts d’intégration nationale, les deux membres du Gouvernement des warriors ont insisté sur d’autres efforts qui sont consentis en faveur de la poursuite de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire et la couverture santé universelle.

Sécurité et stabilité, un prérequis au développement

A ce sujet, les deux ministres ont rappelé que la stabilité dans la région est une condition sine qua non au développement économique et social de la République Démocratique du Congo.

Jusqu’ici, de nombreux fonds ont été alloués à la défense du pays et de ses citoyens face à la résurgence des attaques du M23 à l’Est de la RDC. Alors que les pays de la région étaient dans une dynamique de paix, ont-ils déploré, le Rwanda a décidé de ressusciter le M23 pour continuer de prospérer sur le dos de la RDC, notamment par l’exploitation de son sous-sol.

La pacification de la région du Nord Kivu n’arrange pas certains régimes de pays voisins, qui sont les acteurs de l’insécurité et de l’instabilité. Cela n’est plus acceptable et les deux Ministres congolais appellent la communauté internationale à en tirer des conséquences.

Pour le Gouvernement congolais, la montée en puissance des Forces Armées de la République Démocratique du Congo demeure plus qu’une nécessité, une urgence pour lui permettre de développer ses capacités opérationnelles et fonctionnelles afin de faire face aux défis sécuritaires auxquels le pays fait face.

Renforcement de la résilience du pays

Au sujet, il a été démontré que cet objectif ne peut être atteint notamment que par la diversification de économie nationale et le renforcement de son capital humain.

Le Ministre des Finances, Nicolas Kazadi a rappelé les performances économiques de la Rd Congo qui, avec près de 7% de croissance cette année, est le pays africain ayant connu la plus forte croissance sur le continent en 2022.

« Nous avons un ambitieux programme de réformes des finances publiques fondé sur la transparence, la digitalisation, l’efficacité et l’efficience dans la dépense », a-t-il expliqué.

Afin de renforcer la résilience du pays, le Gouvernement prévoit en 2023 un accroissement de 45,8% de crédits alloués aux investissements dédiés notamment à la diversification et la transformation de l’économie. Cette planification repose sur deux piliers majeurs que sont le secteur minier et l’agriculture.

En s’appuyant sur l’axe minier, le pays mise sur une diversification verticale de son économie en augmentant la valeur ajoutée des denrées issues de ce secteur. A cette fin, le Ministre congolais des Finances a rappelé le projet d’ouverture d’une raffinerie de Cobalt en RDC afin d’accroître la valeur ajoutée de ses exportations de 30% à 40%, a-t-il indiqué.

Au sujet du secteur de l’Agriculture, le Ministre Nicolas Kazadi est revenu sur les efforts financiers alloués par l’État pour la modernisation de son secteur agricole afin de le rendre plus viable et durable.

RDC, pays solution face au défi climatique mondial

Par ses ressources minières essentielles à la transition énergétique et ses forêts, le pays a le potentiel pour devenir un acteur central de la lutte contre le réchauffement climatique, alors que la RDC est l’une des principales « victimes » du changement climatique du fait d’actions qui ont été menées ailleurs dans le monde, a déploré Nicolas Kazadi.

« Hormis les mines, nous avons les forêts du Bassin du Congo qui représentent le deuxième massif forestier tropical du monde après le bassin amazonien faisant du pays le poumon de l’Afrique. Une grande responsabilité nous incombe dans la lutte contre le réchauffement climatique par l’importance de nos forêts, qui sont un patrimoine mondial », a – t – il renchéri.

Pour autant, alors que plus de la moitié de ces forêts se trouvent en République Démocratique du Congo faisant du pays le poumon de l’Afrique, le pays ne reçoit que 3% de la finance climatique mondiale.

A lui de fustiger : « cela est injuste de la part des pays-pollueurs qui doivent impérativement respecter leurs engagements. »

Ce sujet, apprend-on, a été largement abordé par le Roi Charles III et le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi. Ce dernier s’est particulièrement engagé à sensibiliser les acteurs gouvernementaux, le monde des affaires ainsi que les ONG pour permettre à la RDC de mobiliser les fonds nécessaires à la préservation de ses forêts.

Rappelons que IFRI est un think tank français de renommée internationale qui s’est affirmé dans ce domaine depuis 43 ans sur la scène mondiale en réunissant les acteurs et analystes de la vie internationale et en menant une réflexion libre et approfondie sur les grands enjeux contemporains.

IFRI est en France le principal institut de recherche et de débat indépendant consacré à l’analyse des questions internationales et de gouvernance mondiale.

Nadine FULA

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