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RDC : la capacité d’achat de l’Entreprise générale de cobalt chiffrée à 7,5 millions USD par semaine

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L’Entreprise générale de cobalt (EGC) inaugurée le mardi 28 juillet 2020 est dotée d’une capacité de 7,5 millions USD d’achat de cobalt par semaine. Objectif : permettre à l’Etat congolais de prendre le monopole de la gestion de son cobalt artisanal pour l’intérêt collectif.

En effet, la présentation de cette société auprès des creuseurs artisanaux des provinces de Lualaba et du Haut Katanga eu lieu à l’hôtel Moon Palace à Kolwezi, province de Lualaba.

La mission assignée à cette société, filiale de Gécamines, consiste à maîtriser l’exploitation artisanale, l’achat, la transformation et la commercialisation du cobalt en mettant des conditions de travail saines, en équipant les artisanaux, en sélectionnant les coopératives et en les payant à des prix reliés au marché international. Et ce, pour le bien-être des communautés locales et le peuple congolais en général.

Assainir la chaine d’approvisionnement

L’enjeu de la nouvelle société consiste en l’assainissement de la chaîne d’approvisionnement en cobalt artisanal qui est, jusqu’alors, dominée par des négociants illégaux, qui ne reversent pas de taxes à l’État. Un comportement contraire à la loi.

D’après des experts miniers, l’extraction informelle dans cette partie du pays représente près de 20 % de la production de cobalt de RDC. Cet afflux d’offres a concouru à la chute des prix, soit de 95 000 USD la tonne en mars 2018 à 34 000 USD la tonne en juillet 2020.

Quoi de plus normal que l’action de l’EGC parvienne non seulement à contrôler l’offre et à faire remonter les cours, mais aussi à pouvoir stocker la production en cas d’excédents pour soutenir les cours.

Des activistes de la société civile pensent que l’EGC devra rassurer les coopératives en rapport avec la teneur, le prix et la balance de minerais afin d’éviter aux vendeurs d’aller vers d’autres acheteurs les mieux offrants. D’où, la nécessité de veiller à ces paramètres pour stopper l’alimentation des marchés parallèles.

De son côté, l’Etat congolais à travers l’EGC entend s’associer avec un partenaire privé pour avoir suffisamment des moyens financiers pour racheter la production dont disposent les creuseurs artisanaux.

Monopole d’achat du cobalt artisanal

Des creuseurs qui se plaignaient déjà de supporter le coût de la traçabilité de leur cobalt craignent, à ce jour, que ce monopole d’achat ne fasse chuter les prix d’achat qui leur seront proposés, puisqu’ils ne pourront plus faire jouer la concurrence entre les acheteurs.

Les autorités, quant à elles, rassurent les coopératives que les produits des creuseurs artisanaux seront rachetés à un prix alléchants. Pour la société civile, le monopole d’achat du cobalt est une très bonne réponse de l’Etat d’autant plus qu’il est normal de fixer les règles d’exploitation artisanale de ce minerai stratégique.

Si l’EGC parvenait à détenir plus de 30% de l’exploitation minière artisanale, la Rd Congo pourrait être en mesure d’influencer le prix du cobalt sur le marché mondial. Cependant, en cas de résurgence de problèmes décriés dans le secteur (insécurité, vol de minerais…), l’Etat lui-même devra en répondre.

L’un de problèmes réels, c’est la rareté des zones d’exploitation artisanale viables auquel l’EGC devra être en mesure d’anticiper. Un problème qui, d’après le ministre des Mines, sera résolu par la Gécamines.

 » La Gécamines est la seule aujourd’hui qui, si on ne trouve pas de site, est capable alors de vous donner un ou deux endroits. Je vais la laisser faire l’étude puisqu’elle a aussi des projets de la relance de ses activités. Cette expérience va nous amener à retrouver des sites viables », a insisté Willy Kitobo.

Par ailleurs, les autorités du pays ont rappelé aux responsables miniers le respect de la loi en vigueur en RDC sur la sous-traitance. Une loi qui vise l’émergence d’une classe moyenne congolaise et des sanctions qui planent sur les têtes de ceux qui, jusqu’à présent, semblent ne pas se conformer à cette disposition légale.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Mines, Willy Kitobo Samsoni ; celui du Portefeuille, Clément Kuete ; le gouverneur du Haut Katanga, Jacques Kyabula Katwe et son homologue du Lualaba Richard Muyej Mangez ; Albert Yuma et Jean Michel Sama Lukonde, respectivement président du Conseil d’administration et le directeur général de la Gécamines.

Agnès KAYEMBE

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