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RDC : la LICOCO exige la libération de Ebele Moninga arrêté pour avoir dénoncé les détournements à la DGI

La Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) se dit préoccupée par la situation du Président de l’Alliance des commerçants du Congo, Ebele Moninga, arrêté depuis 2021 pour avoir dénoncé les détournements de fonds publics par certains agents et cadres de la Direction générale des impôts (DGI).
Dans un communiqué de presse publié pour ce faire, la LICOCO dénonce les injonctions faites au Parquet de grande instance de la Tshopo basé à Kisangani pour museler cet activiste pour la défense des droits humains que d’aucuns considèrent comme un lanceur d’alerte.
Pour avoir lancé l’alerte contre les détournements de fonds publics, estime la LICOCO, Ebele Moninga ne devrait mériter un tel sort. Il devait plutôt bénéficier d’un appui des autorités de la DGI afin de mettre hors d’état de nuire ce groupe d’agents et cadres de cette régie financière, spécialiste en dilapidation des fonds publics.
« Depuis 2019, monsieur Ebele Moninga, à travers son organisation dénommée Alliance des commerçants du Congo, mène une campagne contre les détournements des deniers publics dans l’ex province Orientale en dénonçant ouvertement les agents de la DGI qui commettent ces mauvaises pratiques. Ebele Moninga a saisi les autorités provinciales comme nationales pour qu’elles agissent contre ces antivaleurs qui ont élu domicile dans le chef des agents de la DGI, dans l’ex province Orientale. Au lieu d’encourager Ebele Moninga et son organisation à continuer ce combat contre les détournements de fonds publics commis par les agents de la DGI, le directeur provincial de la DGI dans l’ex province Orientale s’est arrangé avec le Parquet général près la Cour d’appel de Kisangani pour faire taire monsieur Ebele Moninga », indique le communiqué.
Parmi les griefs formulés contre Ebele Moninga, l’on note l’incitation du public à refuser le paiement d’impôt et outrage et agression contre les agents de la DGI.
La LICOCO recommande à la DGI d’amorcer les démarches pour obtenir la libération du Président de l’Alliance des commerçants du Congo ; d’envoyer une mission de contrôle pour vérifier les allégations faites par Ebele Moninga et sanctionner les responsables des faits dénoncés par Ebele Moninga.
Au Conseil supérieur de la magistrature, la LICOCO sollicite son implication pour la libération d’Ebele Moninga.
Autre recommandation, la LICOCO demande entre autres au ministère des Finances de faire une proposition de Loi portant protection des dénonciateurs des actes de corruption et lanceurs d’alerte pour son adoption avant son vote par l’Assemblée nationale.
Olivier KAFORO