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RDC : la Monusco n’a pas le mandat de sécuriser les bureaux de vote
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) n’est pas investi de la mission de sécuriser les bureaux de vote dans les milieux où règnent l’insécurité. La précision a été faite par le général Bernard Commins, commandant adjoint de la force onusienne opérationnelle en RDC. C’était lors de la dernière conférence hebdomadaire de la mission.
«Nous n’avons pas ce mandat direct de protéger les bureaux de la CENI. C’est une responsabilité régalienne, nationale, congolaise. En revanche, la Force, comme elle le fait partout où elle est déployée, assure une présence qui doit contribuer à renforcer la sécurité générale dans la région concernée », a – t – il déclaré répondant ainsi à la question de la presse consistant à savoir si la Monusco a-t-elle pour mission de protéger les bureaux de vote de la CENI.
Abondant dans le même sens de clarification, le porte-parole de la Monusco, Florence Marshall a précisé que leur mandat est celui de s’assurer que les élections se tiendront dans les meilleures conditions possibles, que la campagne électorale […] puisse permettre à tous les candidats de présenter leurs programmes quel que soit l’endroit où ils se trouvent.
A elle d’insister : « si les autorités congolaises expriment des besoins auxquels nous avons la capacité de répondre, nous les évaluerons et nous assisterons les autorités congolaises. Mais ce n’est pas le cœur de notre mandat. »
A RE(LIRE) : le gouvernement assure toute la logistique électorale !
La tenue des élections en RDC préoccupe au plus haut point le Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour preuve, lors d’une session consacrée à la RDC la semaine dernière à New York, la Représentante spéciale du Secrétaire général a indiqué avoir observé que toutes les parties prenantes restaient résolument engagées dans le processus électoral en dépit de la persistance de divergences portant notamment sur l’usage de la machine à voter et la fiabilité du fichier électoral.
« Il est nécessaire de faire preuve de tolérance et d’être porté par un élan patriotique afin de trouver un consensus sur ces divergences pour ne pas rater l’opportunité de faire des élections du 23 décembre un véritable succès », a martelé Leila Zerrougui.
Elle a aussi rappelé que, dans le cadre de ses bons offices, elle effectuait un plaidoyer auprès des autorités congolaises pour le respect des libertés d’expression et de manifestation, qui sont les pré-requis à l’instauration d’un débat démocratique.
Des élections acceptées par le plus grand nombre de congolaises et de congolais marqueront un tournant majeur dans l’histoire de ce pays en contribuant au renforcement des institutions et à la consolidation de la paix et des acquis démocratiques et au développement durable du pays.
Elle a par ailleurs rappelé que c’est une opportunité historique pour la RDC, celle de réussir une première transition, une première passation de pouvoir de façon démocratique.
Il y a donc lieu de regarder au-delà des échéances électorales, les perspectives de paix, de stabilisation et de développement qui s’offrent à la RDC et qui sont celles que mérite le peuple congolais.
Nadine FULA | Zoom Eco