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RDC : la plateforme Mongabay promeut un journalisme de qualité au service de l’environnement

En République Démocratique du Congo (RDC), une nouvelle plateforme des médias est mise en place. Il s’agit de « Mongabay » ayant l’ambition de promouvoir un journalisme de qualité au service de l’environnement.
Cette plateforme numérique a été lancée, ce mardi 4 juin 2024, à Kinshasa, capitale de la RDC.
David Akana, responsable Afrique de Mongabay a indiqué que cette plateforme visé à améliorer la compréhension des forces mondiales et régionales qui endommagent les écosystèmes de la terre.
Le choix de la République Démocratique du Congo est très significatif, renseigne David Akana, puisqu’elle seule détient plus de 60% des forêts du bassin du Congo.
« Si vous regardez la République Démocratique du Congo, effectivement, il n’y a pas mieux en termes de potentiel environnemental et économique de ce pays qui est au cœur du bassin du Congo. Cela veut dire qu’en termes de potentiel, des données ou des forêts, la République Démocratique du Congo possède plus de forêts que tous les autres pays du bassin du Congo. Choisir la RDC pour le lancement officiel de cette plateforme en Afrique est un choix naturel. Nous n’avons pas eu d’autres choix que de venir en RDC pour lancer cette plateforme parce que la RDC est au cœur du bassin du Congo. », a dit David Akana.
Mongabay veut mettre un accent particulier sur les régions de la RDC les moins médiatisées en rapport avec des questions environnementales.
« En lançant cette plateforme en République Démocratique du Congo, nous voulons continuer à faire du bon journalisme, le journalisme de qualité qui consiste à faire des enquêtes, à aller dans les coins reculés du pays, notamment dans le Tanganyika, le Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’Ituri pour faire des enquêtes sur des sujets extrêmement importants pour le pays. C’est ce que nous comptons continuer à faire c’est-à-dire accroître le nombre d’enquêtes mais en même temps nous allons également sensibiliser la population sur les questions environnementales. Avec nos différents articles et notre journalisme, nous allons continuer à questionner les gouvernants, c’est-à-dire ceux qui gouvernent le pays sur les décisions prises dans le secteur environnemental
», a-t-il affirmé.
Le Ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, estime que Mongabay est une réponse au déficit informationnel lié aux enjeux climatiques qui caractérises la RDC.
« Il faut considérer par notre présence ici, notre volonté d’appuyer tous ceux qui se spécialisent sur des questions environnementales, aux peuvent être en mesure de nous expliquer ce que c’est la mitigation et tous ces termes qui entourent le secteur de environnemental. Parce que lorsque qu’on parle environnement et protection de la nature, nous voulons aussi que les populations autochtones prennent toutes ces choses.
Il est de notre droit d’infirmer nos populations sur le danger que représente le changement climatique. Et donc le lancement de Mongabay en République Démocratique du Congo est une réponse appropriée sur l’information environnementale. J’estime que la RDC est mal racontée et l’Afrique aussi. On la raconte sur les prismes de la guerre et de la violence. », a déclaré Patrick Muyaya.
À la même occasion, Patrick Muyaya a encouragé les journalistes congolais à travailler pour promouvoir tous les petits champions qui apportent des solutions aux problèmes de la société plutôt que de parler à tout moment de ce qui ne va pas.
« Vous avez fait le bon choix en choisissant la RDC qui est le pays pays solution en ce qui concerne le changement climatique. Lorsque je l’ai dit c’est parce qu’il y a des problèmes du monde, depuis 200 ans, qui trouvent des solutions en RDC. Aujourd’hui on parle du changement climatique, des minerais stratégiques, hier on parlait d’uranium, on parle de coltan et tout ceci trouve des réponses en RDC. », a dit le Ministre Patrick Muyaya.
Stéphanie Mbombo, Envoyée spéciale du Président de la République pour la Nouvelle économie du climat a salué cette initiative et a noté que les forêts d’Afrique centrale jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique.
« Nous sommes dans une région qui est très riche en ressources vertes. Nos ressources sont d’abord nos forêts qui absorbent beaucoup de C02 et nos fleuves également. Nous absorbons une quantité très importante du CO2 qui peut être transformée en crédit carbone qui peut nous apporter des ressources financières nécessaires pour que nous puissions résister aux impacts de changement climatique en termes d’infrastructures. », a-t-elle souligné.
Nadine Fula