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RDC: la population de Durba divisée face aux trois « journées ville morte » décrétées par la société civile

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L’Administrateur du Territoire de Watsa, Makanda Mwamba, s’oppose à l’organisation de trois « journées de ville morte » décrétées par la Synergie des sociétés civiles secteur de Kibali.

Dans un communiqué publié, ce samedi 22 mai 2021, Makanda Mwamba appelle la population à vaquer à ses occupations.

D’après le communiqué publié par l’Administrateur du Territoire de Watsha, rien ne justifie cette action de la société civile, « le cas des bandits armés étant déjà en instruction à l’auditorat de garnison d’Isiro ».

La position de l’Administrateur du Territoire de Watsha est soutenue par la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) dans ce ressort et la FENAPEC qui refusent d’enregistrer encore des manque-à-gagner.

De leur côté, les leaders communautaires de Durba ne sont pas d’accord ni avec le mouvement « journées ville morte » ni avec la marche pacifique décrétée par la société civile.

En décrétant trois « journées de ville morte » à Durba, il y a des craintes et menaces contre la paix qui se résument en quatre points ci-après :

1° Raison sécuritaire

La cité de Durba n’est pas loin de la province de l’Ituri qui est soumise à l’état de siège décrété par le Chef de l’Etat congolais depuis le 6 mai 2021.

Par crainte d’être appréhendés, certains groupes armés fuient l’Ituri pour se réfugier ici à Durba.

Selon certains observateurs, il ne serait pas bon que cette cité serve de lit à ces groupes armés.

2° Risque de perturbation du programme scolaire

Les élèves connaissent déjà un retard du calendrier scolaire et perturber encore ce calendrier par trois journées de ville morte serait préjudiciable à ces élèves qui en souffrent déjà.

3° Préserver le climat des affaires

La province du Haut-Uele a besoin de voir son développement être accéléré, des mouvements « ville morte » qui peuvent dégénérer n’arrangent pas du tout le climat des affaires, estiment certains opérateurs économiques rencontrés sur place.

Aussi, les petits commerçants qui vivent du jour au jour de leurs activités développées autour de la mine de Kibali, trouvent en ces trois journées un manque-à-gagner.

4° Il faut préserver les acquis et réalisations de la cité de Durba

Après plusieurs années d’efforts, la cité de Durba commence à se développer.

Des constructions modernes ont remplacé les anciennes ; des écoles, hôpitaux, stades et autres sont visibles.

Tous ces efforts méritent d’être préservés pour le bien-être de la population.

5° La pandémie à Covid-19 a beaucoup retardé le développement de plusieurs parties du pays.

L’heure est maintenant au développement pour sortir de la crise qui a pénalisé plusieurs secteurs d’activité économique.

Pour rappel, la Synergie de sociétés civiles secteur de Kibali a décrété trois « journées ville morte » dès ce lundi 24 mai au mercredi 26 mai 2021.

D’après le tract distribué dans la cité de Durba, la société civile veut à travers cette action faire écouter le cri de désolation de sa population alarmée, selon elle.

Parmi les raisons avancées par la société civile, elle cite notamment l’insécurité qui prévaut ce dernier temps dans cette contrée, des actes criminels enregistrés.

La société civile exige aussi le départ sans délai de certaines autorités politico-administratives, policières et militaires suite à l’incompétence et complicité.

L’Administrateur du territoire de Watsha demande à la population de vaquer librement à ses occupations.

Nadine FULA

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