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RDC : la radio occupe la première place en termes d’audience avec 52 % (sondage Target)

D’après un sondage réalisé par le cabinet d’études de marché Target SARL, la radio reste le média qui a le plus impact en République Démocratique du Congo (RDC), avec une audience de 52% sur l’ensemble du territoire national. Elle est suivie d’Internet (39%), la télévision en clair a chuté avec moins de 23% d’audiences.
Par contre, la télévision payante a augmenté son impact avec plus de 23%.
La presse écrite, quant à elle, continue de baisser chaque année. En 2023, elle a réalisé une audience de 2%.
Ces résultats qui ressortent du rapport intitulé « Audience des médias en RDC » ont été présentés, ce vendredi 29 septembre 2023,par le General Manager de Target, Serge Mumbu.
Depuis 2017, a dit Serge Mumbu, la télévision et la radio sont en train de baisser d’un côté; et de l’autre côté, Internet et les chaînes câblées améliorent leur audience.
Dans la précédente étude, Internet occupait la troisième place mais il est classé cette année en deuxième position.
La population congolaise passe beaucoup plus de temps sur Internet devant la télévision ou la radio.
En ce qui concerne le profil, le rapport révèle que la radio est suivie par les hommes de 18 à 24 ans; tandis que la télévision a une audience plus féminine (52%) et c’est entre 18 et 24 ans.
En termes de télévision payante, c’est beaucoup plus les hommes dans la tranche des jeunes.
Pour ce qui est de la presse écrite, l’audience ne concerne que les hommes dont l’âge varie entre 25 et 49 ans.
Parlant du classement selon les régions, l’étude a été menée dans les 26 provinces mais regroupée en huit zones (8).
Pour la télévision, la grande partie de téléspectateurs est localisée dans le Grand-Katanga et Kinshasa avec 25%.
La radio est plus suivie dans le Grand-Kasaï, le Grand-Kivu, la Province orientale et le Grand Bandundu.
Avec Internet, beaucoup de personnes sont connectées dans le Grand-Katanga, Kinshasa et Grand-Kivu.
Les chaînes câblées sont très suivies au Kongo-Central et la presse écrite beaucoup plus au Grand-Kivu.
Les supports utilisés pour suivre la radio est beaucoup plus le téléphone.
Quant à Internet, c’est essentiellement avec le téléphone portable et les ordinateurs.
Les chaînes câblées sont utilisées avec les téléphones ainsi que les décodeurs.
En termes de langue, globalement 87% des chaînes câblées utilisent la langue française et à la radio il y a 54% qui préfèrent le français et le reste les langues nationales ainsi que l’anglais.
Quant au lieu où sont suivis ces médias, le domicile reste le milieu par excellence pour les hommes pour suivre la télévision ainsi que les chaînes câblées.
La part d’Internet est plus grande au bureau ainsi que les différents milieux publics.
En termes de programme préféré à la radio, la population congolaise suit beaucoup plus les informations, les émissions politiques et religieuses.
À travers Internet, il y a notamment les messageries ; le téléchargement des audios et vidéos.
Avec la télévision en clair il y a les informations, la politique, le sport, le théâtre.
S’agissant des chaînes câblées, les gens suivent le sport, les séries ; et les films.
Analysant cette étude ,le Président de la Commission nationale de la communication et marketing de la FEC, Didier M’pambia, a souligné que la baisse d’audience à la radio et la télévision est justifiée par le manque de financements.
« Il y a des inégalités en termes de moyens. Quand on regarde les médias internationaux, il y a des subventions et des investisseurs de secteur privé qui comprennent la force et l’importance des médias et qui s’investissent.
Cette force financière permet à ces entreprises de presse d’assurer les régularités des salaires des employés. Ce qui crée aussi la régularité en termes d’apparition et la capacité de produire plus des contenus. Une autre cause de cette baisse est justifiée par la qualité des contenus et des acteurs. Cela a un impact sur l’audience, il y a également des fausses informations ; les sources des informations non fiables pour les médias locaux. », a-t-il affirmé.
Face à ces défis, Didier M’Pambia suggère aux médias congolais de se positionner et surtout de revenir aux fondamentaux.