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RDC : la sous-traitance congolaise devrait capter 8,29 milliards USD dans le secteur minier en 2022 (Miguel Kashal)

La sous-traitance en République Démocratique du Congo (RDC) devrait être considérée comme une véritable mine d’or qui devrait favoriser le développement de l’économie du pays vu son potentiel.
En 2022, ce secteur d’activités devrait capter un montant de plus de 8,29 milliards de dollars américains rien que dans la production du secteur minier en République Démocratique du Congo.
Au cours d’un briefing organisé le lundi 13 octobre 2023 par le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, le Directeur général de l’ARSP, Miguel Kashal, indiqué que le coût de production dans le secteur minier est de 35%.
Puisque que la sous-traitance est également liée au coût de production, les 35% représentent la part revenant aux entreprises de la sous-traitance.
« Le coût de production dans le secteur minier n’est pas égal à celui du secteur brassicole. Dans le secteur minier, le coût de production est de 35%, contre 60% dans le secteur brassicole. À titre indicatif, la RDC a produit 2,3 millions de tonnes de cuivre en 2022. Considérant le prix sur le marché qui est à 8.500 USD, la production totale du cuivre a généré les recettes de 19,55 milliards USD. Considérant que le coût de production est de 35%, la sous-traitance devrait coûter 6,85 milliards USD. Au cours de la même période, 80.000 tonnes de cobalt ont été produites en RDC. Cette production a généré des recettes de 2,32 milliards USD en raison de 29.000 USD la tonne, soit un coût de production de 812 millions USD. Le même exercice est fait pour le secteur aurifère avec 32.000 Kg d’or, générant les revenus de 1,8 millions USD soit un coût de production de 630 millions USD. Rien que pour ces trois composantes (cuivre, cobalt et or), de l’industrie extractive de la République Démocratique du Congo, le pays devrait capter un montant total de 8,29 milliards de dollars. », a Miguel Kashal.
D’après le Directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé, cette somme devrait rester pays du fait que la chaîne de valeur a pour objectif de bénéficier à la population.
Il a indiqué que la raison d’être de sa structure est de permettre à l’État congolais de capter cette chaîne de valeur pour ensuite la diffuser dans la population.
Par ailleurs, le Directeur général de l’ARSP a reconnu que ce secteur a souffert auparavant de beaucoup de maux qui n’ont pas permis que ce secteur profite réellement aux congolais.
Grâce aux différents contrôles initiés par l’ARSP, la loi sur la sous-traitance en République Démocratique du Congo est de plus en plus respectée par les acteurs du secteur.