RDC: l’ANAPI et ses partenaires sensibilisent à la nécessité d’avoir des investissements de qualité

L’Agence Nationale pour la Promotion de l’Investissement (ANAPI) et ses partenaires ont organisé, le vendredi 29 avril 2022, à Aqua Splash, une matinée d’échanges avec les entrepreneurs locaux.

Cette activité initiée dans le cadre de la célébration des 20 ans d’existence de l’ANAPI s’est déroulée sous le thème « l’essor de l’entrepreneuriat local gage d’une RDC prospère de demain pour des investissements de qualité ».

Selon le Directeur Général de l’ANAPI, Anthony Nkinzo, l’année 2022 a été désignée comme l’année où l’ANAPI baptise les 20 ans de son existence.

« C’est dans ce cadre que nous avons une série d’activités que nous organisons chaque mois. Mais l’activité de ce jour a été organisée pour démontrer aux entrepreneurs qu’ils ont un rôle primordial sur la question des investissements de qualité dans le pays. », a-t-il indiqué.

Tour à tour, les différents partenaires de l’ANAPI vont présenter aux entrepreneurs présents le cadre qui permet d’avoir un environnement et un investissement assainis.

Parmi eux, le Directeur Général de l’Agence Nationale de Développement de l’Entrepreneuriat au Congo (ANADEC) qui a exposé sur la politique qui existe dans le secteur des Petites et Moyennes Entreprises (PME).

De son côté, le Directeur Général de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP) a présenté les grandes articulations de la Loi de la Sous-traitance.

Certaines corporations professionnelles en l’occurrence COPEMECO, FENADEC, ASSOF et bien d’autres sont intervenues pour partager leurs expériences.

« Au 21ème siècle, l’entrepreneuriat s’impose de plus en plus comme un moteur de développement économique et social à travers le monde et sans distinction en termes de pays développés émergents. Par conséquence, les entrepreneurs sont perçus comme les piliers de l’économie du marché et leurs activités comme créatrices de valeurs, d’emplois et de multiples services pour le consommateur. Le monde vit en modèle d’économie entrepreneuriale et la République Démocratique du Congo n’est pas en marge de cette réalité. En RDC, cette discipline est encore en phase embrillonnaire, elle est un tout petit peu inexistante au regard de ce que nous rencontrons sur terrain. Nous sommes dans un désert entrepreneurial, le pays n’est pas encore doté d’une classe moyenne solide, dynamique et compétitive. » a souligné
le Directeur Général de l’ANAPI dans son mot de circonstance.

A en croire Antonny Nkizo, cette situation peut s’expliquer par le climat et l’environnement des affaires, les investissements non véritablement assainis, l’absence de la culture entrepreneuriale d’un grand nombre des entrepreneurs non préparés.

« Ces entrepreneurs dont la plupart n’ont pas une vision claire, précise en termes de prospérité qui se limite qu’à l’entrepreneuriat le plus souvent conditionné par les circonstances et les évènements en lien avec la règle fondamentale de gestion des entreprises.
Si la RDC est dotée d’une classe de l’entrepreneuriat solide, dynamique, et orientée vers la croissance, la crise actuelle n’allait pas avoir des conséquences sur les ménages. Cette situation nous conduit à une remise en question en vue d’une bonne de recherche de solutions durables », a-t-il expliqué.

Pour sa part, la Présidente de l’ASSOF a mis un accent sur l’entrepreneuriat féminin.

« Les femmes entrepreneures congolaises ne s’intéressent pas aux technologies nouvelles et donc ne bénéficient pas beaucoup de l’apport de la technologie dans la gestion de leurs entreprises. Il leur manque l’information et la formation pour croître leurs unités de production », a-t-elle dit.

Et d’ajouter: « I’entrepreneuriat féminin en France connait une évolution encourageante car nous pouvons voir aussi dans notre pays, comme je l’ai dit plus tôt, nous avons une croissance en nombre d’unités créées et en qualité, plus cela augure des lendemains qui enchantent. »

Agnès KAYEMBE