RDC : le baromètre national du climat des affaires se veut un outil indispensable pour cerner les vraies problématiques

L’amélioration du climat des affaires, c’est le combat acharné que mène le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) depuis l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête du pays.

À cet effet, le Coordonnateur national de la Cellule du Climat des affaires a présenté, le mercredi 15 février 2023, le baromètre national du climat des affaires qui se veut un outil indispensable pour cerner les différents problèmes qui minent le secteur des affaires en République Démocratique du Congo et y apporter des solutions idoines.

Cette cérémonie a connu la participation des professionnels de médias, des opérateurs économiques, du Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) et quelques représentations diplomatiques.

D’après Rock Bashala Kubinda, Coordonnateur de la Cellule du Climat des Affaires, tout est parti de la volonté du Chef de l’Etat de faire bouger les choses.

« A travers ce baromètre, nous voulons aller en profondeur, saisir et cerner les vraies problématiques qui se posent et changer le dogme tout en apportant des solutions efficaces. Par cet outil, nous voulons avoir des résultats agrégés en fonction de secteurs et zones du pays. A partir de ce résultat, le pouvoir public pourra mesurer l’urgence de la situation et adopter les politiques utiles qui s’imposeraient. », a-t-il expliqué aux professionnels de médias.

D’après le Coordonnateur de la Cellule du Climat des affaires, l’État congolais veut tout miser pour garantir un environnement des affaires propices aux investisseurs.

« Notre motivation première, c’est de donner satisfaction aux opérateurs économiques qui veulent être écoutés et que leurs activités soient florissantes. On ne peut pas faire des réformes sans penser à ceux-là qui vivent au quotidien ce climat des affaires. Plus de 175 entreprises ont répondu au questionnaire envoyé par le cabinet Deloitte sur ce baromètre national qui est un outil de renforcement d’écoute du secteur privé. », a-t-il conclu.

Il faudrait souligner que cet outil a été mis en place à la suite de l’absence d’un indice pouvant jauger le climat des affaires en RDC.

En effet, l’indicateur Doing Business qui jouait ce rôle a été suspendu par la Banque mondiale et donc impossible de comprendre l’évolution du climat des affaires dans le pays.

La Cellule du Climat des affaires précise également que l’ambition est que le baromètre soit publié deux fois l’an selon le contexte et le besoin des opérateurs économiques. C’est donc un instrument fondé sur des enquêtes périodiques auprès d’un échantillon représentatif du secteur privé du pays. Il est encadré par trois piliers notamment l’environnement des affaires, la conjoncture économique et le sujet d’actualité.

Trois particularités caractérisent ce baromètre à savoir :

Primo : l’intégration de la dimension nationale;

Secundo: la représentativité de l’ensemble des entreprises congolaises;

Tertio: l’objectif d’avoir une couverture géographique importante avec la prise en compte de 26 provinces.

Cinq objectifs sont donc poursuivis par la mise en place de cet outil :

1° Renforcer le dialogue public privé;

2° Collecter les avis des acteurs de différents secteurs économiques;

3° Identifier le progrès pour inciter les investissements;

4° Comprendre les enjeux et les difficultés des entreprises face aux enjeux de l’ère;

5° Mesurer la portée des actions de pouvoir public.

Notons qu’en termes de couverture géographique, le baromètre a une couverture plus large : « pour un premier temps nous aurons les provinces de Kinshasa, Kongo Central, Haut-Katanga et Lualaba. Et plus tard, toutes les provinces seront concernées. », a dit Rock Bashala Kubinda.

En termes de secteurs, le baromètre va s’intéresser non seulement aux PME mais également à plusieurs autres entreprises du secteur agricole, pêche et élevage, industrie et mines, télécoms, services.

Nadine FULA