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RDC : le processus électoral 2013-2019 a coûté 1 milliard USD au Trésor public

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Le processus électoral 2013 – 2019 a couté au trésor public une somme faramineuse de 1 milliard de dollars américains, soit l’équivalent de près de 1 500 milliards de CDF. Ce chiffre vient d’être révéler par le président de la CENI, Corneille Nangaa, lors de la présentation du Rapport général des opérations électorales menées au cours de cette période.

En effet, cette enveloppe a couvert dix principales rubriques liées au fonctionnement, aux rémunérations, aux opérations et aux investissements.

« Il est évident pour un pays comme le nôtre, dépenser 1 milliard de dollars américains pour un cycle électoral, est excessif. Malheureusement, c’est le prix à payer, les congolais ayant résolument pris les élections comme mode d’accès au pouvoir. Toutefois, l’appréciation de ce financement doit tenir compte du fait que le budget électoral prend en charge des rubriques qui ne devraient pas dépendre de la CENI », a déclaré Corneille Nangaa devant les élus.

Le président de la centrale électorale faisait ainsi allusion notamment à la sécurisation du processus électoral avec plus de 120 000 policiers et agents de sécurité, à l’aménagement des routes et ponts, à la prise en charge des télécommunications et même à l’installation de certaines structures. 

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Par rapport à la consommation de ce milliard de dollars américains, l’absence d’un registre d’état civil a contraint l’Etat congolais à affecter près de la moitié dudit budget électoral à la constitution du fichier électoral. Ce qui n’est pas le cas sous d’autres cieux. 

Les trois scrutins combinés de 2018 ont couté à la RDC un montant total de 495 millions USD. Par rapport au nombre d’électeurs chiffrés à 40,3 millions, a indiqué Corneille Nangaa, le coût du scrutin par électeur aura été de 4,09 USD.

Présentant un tableau comparatif de quelques agrégats électoraux (dont les coûts) de certains pays africains dont le Nigéria, l’Afrique du Sud et la Zambie qui ont organisé les élections dans la même période, le président de la CENI a estimé qu’il serait hasardeux de faire des comparaisons qui ne tiennent pas compte du contexte spécifique de chaque pays. 

« Le contexte congolais, en l’occurrence, est particulier en ce qu’il obéit à ses propres réalités géographiques, démographiques, sécuritaires, politico- administratives, socio-économiques et culturelles », a souligné Corneille Nangaa. 

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Qu’à cela ne tienne, la tenue de ces élections à un cout onereux aura eu le mérite de départager 21 candidats à l’élection présidentielle, plus de 15 000 candidats à l’élection des députés nationaux, plus de 900 candidats à l’élection des sénateurs, plus de 19 000 candidats à l’élection des députés provinciaux et 115 candidats à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs.

 

En filigrane de la réflexion globale sur la nécessité des réformes, le président de la CENI a évoqué quelques questions de fond se posent. Faudrait – il subordonner l’organisation des élections au recensement général de la population ? Quid du coût exorbitant de la démocratie quant à l’organisation de 11 scrutins et la prise en charge des institutions issues de ceux-ci ? 

« Tout en relevant le fait que les réformes sont importantes, il ne faut pas perdre de vue qu’elles ne sont cependant pas obligatoires car avec ou sans réformes, les élections peuvent être organisées, tant il est vrai que le débat y afférent est souvent subjectif et orienté. Bien plus, une réforme profonde du système électoral peut prendre plusieurs années. », a estimé Corneille Nangaa.

Il y a lieu de rappeler que les projections budgétaires réajustées de ce dernier cycle électoral étaient arrêtées à 1,3 milliard USD. Si seulement 1 milliard USD avait été consommé, cela est d’autant plus normal que les scrutins directs municipaux, urbains et locaux n’ont pas été organisés. 

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