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RDC: le ratio de crédit bancaire par rapport au PIB oscille autour de 5% (Étude Deloitte)

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En République Démocratique du Congo, la taille du secteur bancaire par rapport au PIB demeure très limitée.

En effet, le ratio de crédit par rapport au PIB était de 5% en 2018 alors que dans d’autres pays africains, il se situe à plus ou moins 10% : Guinée Bissau 10% et Togo 50%.

Ces résultats sont issus d’une étude publiée par le Cabinet Deloitte axée sur les enjeux du secteur bancaire en République Démocratique du Congo.

Cette étude démontre que malgré la forte dollarisation et la dépendance aux matières premières de son économie, le secteur bancaire de la Republique Démocratique du Congo n’apporte pas grand chose au PIB du pays.

Aussi, ce secteur se caractérise par le niveau d’inclusion financière de la population qui est très faible.

En effet, seulement 7% des adultes possèdent un compte auprès d’une institution financière contre 19,3% en Afrique subsaharienne.

Par ailleurs, il s’observe une diminution du ratio de crédit sur dépôts à 49% fin 2019 contre 59% en moyenne entre 2013.

On note également qu’en 2018, un taux de sinistralité très élevé 17% malgré une rentabilité des fonds propres très appréciée, 34% en 2019.

L’étude démontre également une nette évolution du paysage bancaire congolais.

Alors qu’en 2012, on comptait 22 banques commerciales actives sur le territoire national, à ce jour le pays compte 17 banques commerciales dont une est sous administration provisoire de la Banque Centrale du Congo.

Si en 2012, le nombre de banques était important suite à la multiplication des licences bancaires à cette période, actuellement il y a eu réduction avec le renforcement des mesures prudentielles édictées par la Banque Centrale du Congo.

Quatre raisons expliquent cette prudence:
D’abord, le Fonds Monétaire International qui a exigé l’assainissement du secteur bancaire comme l’une de conditions pour qu’il participe au financement de l’économie.

Ensuite, l’encadrement de toutes les mesures, au-delà des mesures prudentielles, qui aujourd’hui relèvent des accords de Bâle 3.

Aussi, le renforcement des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ont induit le de-risking.

Enfin, la bonne gouvernance, faisant référence à la gestion des risques, contribue également à compter sur des acteurs bancaires plus solides et un secteur plus résilient.

Nadine FULA

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