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RDC : les cinq conseils du Pape François aux jeunes congolais
Le Pape François s’est entretenu, ce jeudi 2 février 2023, avec les jeunes de la République Démocratique du Congo (RDC), au stade des Martyrs de Kinshasa.
Dans un stade rempli comme un œuf, le Souverain pontife a exhorté les jeunes congolais, qui rêvent d’un avenir différent, d’utiliser leurs mains pour apporter la paix nécessaire dont la République Démocratique du Congo a besoin.
«Jeune qui rêve d’un avenir différent, un lendemain naîtra de tes mains, de tes mains, la paix qui manque à ce pays pour advenir», a dit le Pape François aux milliers de jeunes congolais qui ont répondu à cet appel.
Pour ce faire, le Pape François recommande cinq ingrédients aux jeunes congolais pour l’avenir. Cinq ingrédients, qui, d’après le Saint Père, peuvent être associés aux doigts d’une main.
Primo : «Au pouce, le doigt le plus proche du cœur correspond la prière qui fait palpiter la vie. Elle peut apparaître comme une réalité abstraite, éloignée du caractère concret des problèmes. Au contraire, la prière est le premier ingrédient, celui qui est fondamental, parce que nous n’y arrivons pas tout seuls. Nous ne sommes pas tout-puissants, et lorsque quelqu’un croit l’être, il échoue lamentablement. C’est comme un arbre déraciné : même s’il est grand et vigoureux, il ne tient pas debout tout seul».
Secundo : «Maintenant, regardons le deuxième doigt, l’index. Avec lui, nous montrons quelque chose aux autres. Les autres, la communauté, c’est le deuxième ingrédient. Mes amis, ne laissez pas votre jeunesse être gâchée par la solitude et la fermeture. Pensez toujours à vous ensemble et vous serez heureux, car la communauté est la voie pour vivre en harmonie avec soi-même, pour être fidèle à sa vocation».
Tertio : «Nous arrivons au doigt central, qui s’élève au-dessus des autres comme pour
nous rappeler une chose indispensable. C’est l’ingrédient fondamental pour un avenir à la hauteur de vos attentes. C’est l’honnêteté ! Être chrétien, c’est témoigner du Christ. La première façon de le faire est de vivre honnêtement, comme il le veut. Cela signifie ne pas se laisser prendre aux pièges de la corruption».
Quatro : «Nous sommes au quatrième doigt, l’annulaire. C’est là que sont enfilées les alliances. Mais, si l’on y réfléchit, l’annulaire est aussi le doigt le plus faible, celui qui a le plus de mal à se lever. Il nous rappelle que les grands objectifs de la vie, l’amour avant tout, passent par des fragilités, des efforts et des difficultés. Il faut les habiter, les affronter avec patience et confiance, sans s’encombrer de problèmes inutiles, comme par exemple celui de transformer la valeur symbolique de la dot en une valeur quasi marchande».
Quinto : «Nous sommes au dernier doigt, le plus petit. Tu pourrais dire : je suis peu de chose et le bien que je peux faire n’est qu’une goutte dans la mer. Mais précisément la petitesse, le fait de se faire petit, qui attire Dieu. Il y a un mot clé qui va dans ce sens : le service. Celui qui sert se fait petit; comme une graine minuscule qui semble disparaître dans la terre mais qui, au contraire, porte du fruit. Selon Jésus, le service est le pouvoir qui transforme le monde.»
Dans une société fragilisée par des conflits à répétition, ce message de l’Evêque de Rome a tout son sens pour réconcilier les congolais entre eux.