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RDC : les réserves de change ont augmenté de 14,6% en 2019
Le niveau des réserves en devises de la Rd Congo a augmenté de 14,6%, soit de 151 millions USD en 2019. D’après le Rapport de la Politique monétaire, il s’est établi à 1,030 milliard USD alors qu’il était à 879 millions de dollars américains en 2018.
L’accumulation de ces réserves internationales à des niveaux confortables demeure un défi pour le Gouvernement congolais qui exécute le Programme-test avec le Fonds monétaire international.
En effet, rapporte la Banque centrale, deux périodes se dessinent de la lecture de l’évolution des réserves de change en 2019.
La première période, de janvier à novembre, a été caractérisée par la consommation des devises jusqu’à un creux de 842,4 millions de dollars américains au mois d’octobre. Cette évolution a résulté du paiement accru de certaines dépenses du Trésor en devises.
Cela veut dire, en des termes simples, que le Gouvernement a financé certaines dépenses contraignantes telles que celles des 100 jours et de la gratuité de l’éducation de base par des réserves de change.
La deuxième période concerne essentiellement le mois de décembre 2019. Il a été particulièrement marqué par l’encaissement d’un import de 368 millions de USD au titre de la Facilité rapide de crédit (FRC), dans le cadre de Programme de référence avec le Fonds monétaire international.
C’est donc cet encaissement qui justifie principalement le relèvement observé dans le stock des réserves en devises, à fin décembre 2019.
L’enjeu pour le Gouvernement congolais consiste à rétablir l’orthodoxie financière afin de réduire sensiblement le niveau du déficit public qui le pousse à ronger les réserves internationales notamment par le mécanisme des avances de la Banque centrale.
A RE(LIRE) : le Gouvernement oeuvre à réduire de 57% le déficit public à fin mars 2020
Il y a lieu de rappeler qu’au 31 janvier 2020, un montant total de 94 milliards de CDF de déficit a été couvert par le financement monétaire. D’après des analystes de la chaine de la dépense, la tendance jusqu’à mi-février n’a pas été renversée. De quoi craindre que les ressources issues de l’emprunt sur le marché financier local ne soient suffisantes pour résorber, par le mécanisme de lissage, ce déficit.
Au regard des engagements pris avec le FMI, le Gouvernement congolais doit, de manière permanente, maitriser les dépenses, accroitre la mobilisation des recettes en appliquant une gestion sur base caisse. D’où, la portée du Plan de trésorerie aligné au plan d’engagements des dépenses publiques.
Emilie MBOYO
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