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RDC : l’Etat prévoit 1,04 milliard USD pour l’éducation de base en 2020

Pour 2020, les prévisions budgétaires prévues pour la mise en œuvre de la gratuité scolaire se chiffrent à 1 761,071 milliards de CDF équivalent à 1,04 milliards de dollars américains (au taux de 1 687,4 CDF/USD), soit 11,3% des dépenses du Budget général (15 584,7 milliards de CDF).
Ces fonds vont couvrir notamment le réajustement des salaires des enseignants à tous les niveaux concernés, la mécanisation des enseignants non payés, la prise en charge des frais de fonctionnement des écoles et des bureaux gestionnaires, ainsi que de l’octroi d’une indemnité de transport et de logement aux enseignants des grandes villes.
Si aucune indication n’a été donnée par le premier ministre quant à la part à financer par le Gouvernement, sur base des ressources internes, d’aucuns croient savoir qu’elle sera de 500,04 millions de dollars américains.
Par conséquent, l’évidence est qu’il sera attendu une sommes de 500 millions USD des partenaires de la Rd Congo dont de la Banque mondiale qui, elle, travaille encore sur le projet d’un financement global de 1 milliard USD prévu pour deux ans.
« Nous comptons par ailleurs sur nos partenaires techniques et financiers qui nous ont exprimé leur engagement à nous accompagner dans la réussite de cette réforme », a répondu le premier ministre au sujet du financement.
A RE(LIRE) : le projet « éducation » sera soumis au Conseil d’administration de la Banque mondiale en février 2020
En clair, la prise en charge de la gratuité de l’éducation de base en 2020 bénéficiera d’un co-financement à concurrence presqu’égale entre l’Etat congolais et ses partenaires.
Dans l’hypothèse où les décaissements de ces partenaires tardaient à se concrétiser, le Gouvernement sera obligé de couvrir très vite ces dépenses contraignantes. D’où, la nécessité d’une approche prudentielle et méthodologique.
Un bon conseil concernant du député Henri-Thomas Lokondo sur la gratuité de l’enseignement primaire. pic.twitter.com/QLLrUHiWvL
— Michael Tshibangu (@MichaelTshi) November 19, 2019
« Votre Gouvernement est conscient des problèmes posés par la mise en œuvre de la gratuité. Face à une réforme aussi audacieuse, il est de bon aloi qu’une méthodologie progressive soit observée pour la suite de sa mise en œuvre effective », a révélé le premier ministre dans sa réplique aux préoccupations des élus.
En effet, le Gouvernement avait mis en place, au cours de la réunion du Conseil des ministres du 4 octobre dernier, une Commission chargée de l’évaluation de la mise en œuvre de la gratuité scolaire. Le premier rapport pose une ébauche de la feuille de route dans la résolution des problèmes constatés pour y réserver une réponse globale et systématique.
Le sureffectifs dans les classes, l’insuffisance du personnel enseignant, la carence des matériels didactiques, les menaces des mouvements sociaux dans quelques écoles conventionnées, … font partie des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la gratuité de l’éducation de base.
Emilie MBOYO
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